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Terrain Amirouche: Des familles en danger

par A. M.

« Des fissures, atteignant par endroits deux mètres de profondeur, sont apparues ces derniers jours, tout près de nos habitations, du côté de l'oued Rhumel, mettant dangereusement en péril nos demeures et la vie de nos familles», nous déclare un représentant des habitants du terrain Amirouche, situé dans la partie inférieure de Aouinet El-Foul.

Les représentants délégués par les familles qui occupent encore cet endroit, compris dans la zone de glissement de terrain la plus sensible de la ville, se sont présentés, hier, à notre bureau pour nous remettre une copie de la pétition signée par une quarantaine de familles qu'ils ont voulu déposer, le matin même, au cabinet du wali de Constantine. Sans résultat, puisqu'il leur a été opposé une fin de non-recevoir.

Ils ont fini par adresser leur requête par la voie postale, disent-ils. Dans cette requête, les habitants demandent au wali particulièrement l'envoi urgent d'une commission de wilaya pour s'informer sur place de la précarité de leur situation.

Pour rappel, ces habitants de la partie inférieure du terrain Amirouche constituent la deuxième tranche restant à évacuer après qu'une opération qui s'est déroulée durant l'année 2OO5 ait permis l'évacuation de 21O familles et leur relogement à la cité Massinissa d'El-Khroub. Depuis cette date, ils sont dans l'attente de la concrétisation des promesses faites par les autorités locales, pour les évacuer à leur tour. Mais, nous disent-ils, ils sont «gagnés par le scepticisme et leur inquiétude grandit à chaque fois qu'ils entendent des déclarations de ces mêmes autorités disant, en substance, que Constantine ne souffre nullement de problèmes de glissements de terrain. Ces déclarations ne manquent pas de nous étonner, rétorque un riverain, et c'est pour cela que nous avons invité les responsables concernés à descendre sur le terrain pour constater de visu le phénomène et se convaincre du danger que nous encourons».

Ils n'ont qu'à voir l'état de la route qui relie Aouinet El-Foul au Ménia et les fissures qu'elle présente. Ces responsables ne savent pas ce que c'est que de vivre constamment dans l'angoisse, la peur au ventre», poursuit ce citoyen qui affirme que les fortes pluies qui se sont abattues ces derniers jours sur la ville de Constantine n'ont fait qu'accentuer le désarroi des habitants du quartier et les pousser à tirer la sonnette d'alarme»