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Le Comité interprofessionnel du lait (CIL), qui englobe l'ensemble des
catégories de la filière lait, notamment les éleveurs, les collecteurs, les
producteurs et les transformateurs, a été installé avant-hier par le ministre
de l'Agriculture et du développement rural, Rachid Benaissa. L'installation du
CIL vise, note-t-on du côté du ministère, à formuler des avis et des
recommandations, notamment en matière de «politique générale de la filière
lait», «d'organisation des marchés et des prix» ainsi que «les moyens de
renforcement de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL)».
Le comité, poursuit-on, qui s'inscrit dans le cadre de la politique du renouveau agricole et rural, vise à mettre en synergie l'ensemble des acteurs intervenant dans la filière lait, dans le but de professionnaliser un secteur caractérisé dans le passé par une anarchie qui a créé des tensions sur le marché et, par conséquence, sur le consommateur. Un autre objectif, et pas des moindres, visé par ce nouvel instrument, est la sécurisation du marché national du lait, en ce qui concerne tout particulièrement les domaines d'approvisionnement et de distribution. «Devant l'incessante hausse de la facture des importations des poudres du lait et la crise alimentaire menaçante, la réhabilitation et la promotion de la filière, dans toutes les fonctions de son activité économique et sociale, est devenue incontournable», a tenu à faire savoir le responsable de la communication du ministère de l'Agriculture et du développement rural, Djamel Barchiche, qui souligne, que la nécessité est d'autant plus impérieuse que notre pays importe 60 % de sa consommation en poudre de lait. L'Algérie, qui dispose aujourd'hui de 900 000 vaches laitières, consomme chaque année quelque trois milliards de litres de lait, au moment où la production nationale est de l'ordre de 2,2 milliards de litres (lait de vache, lait de brebis et lait de chèvre). Le chargé de communication du ministère de l'Agriculture affirme que pour diminuer la dépendance des marchés internationaux, les autorités ont consenti d'énormes efforts dans le but de développer la production locale en matière de lait. «Notre démarche est d'aller vers l'autosuffisance », indique M. Barchiche qui précise, en outre, que le but recherché est «d'aller vers une économie productive et diminuer un tant soit peu de notre dépendance des hydrocarbures». Il rappellera, à cet effet, que les contrats de performance signés en janvier dernier entre le ministère de l'Agriculture et du développement rural et les directions des Services agricoles (DSA) de chaque wilaya s'inscrivent également dans la même optique. «Nous avons une vision claire et des objectifs précis. Il reste maintenant à suivre la stratégie minutieusement concoctée par le ministère», a encore indiqué le chargé de communication du département de Rachid Benaissa. A noter par ailleurs, que le ministère de l'Agriculture a abrité également avant-hier, la signature d'une convention spécifique entre l'ONIL et les différentes laiteries réparties à travers l'Algérie. La convention a pour objet, souligne-t-on, de définir les conditions et modalités pratiques d'exécution du dispositif d'accompagnement, à l'intensification et au développement de la transformation laitière nationale, à la collecte de lait, à son intégration dans l'industrie de transformation laitière. Djamel Barchiche précise à ce sujet que les signataires de la convention auront la tâche « d'apporter toute assistance technique aux éleveurs dans le cadre des opérations d'investissements, de mettre en place, dans les meilleurs délais, un dispositif de contrôle portant sur la qualité du lait ainsi que sur les opérations de subventions accordées et d'associer tous les acteurs de la filière lait, notamment l'administration locale, la Chambre de l'agriculture, le comité interprofessionnel du lait... etc.». |
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