Tandis que la direction de la Pêche et des
Ressources halieutiques de Chlef présentait son bilan de l'année écoulée, les
prix du poisson toutes espèces confondues continuent à être inaccessibles sur
le marché local pour les bourses modestes.
En effet, la sardine, communément appelée
«le poisson du pauvre», jadis cédée à 30 DA le kg voire quelques fois à 10 DA,
se vend aujourd'hui à 200 DA et plus. Quant aux autres poissons tels que la
crevette royale, les ménagères n'osent même pas demander son prix, sachant à
l'avance qu'il est hors de leur portée. Bien entendu, il apparaît évident que
l'envolée du prix du poisson répond avant tout à l'équation commerciale, à savoir
l'offre et la demande. Ainsi la question légitime qui se pose aujourd'hui est
de savoir pourquoi le poisson se fait rare. Selon les patrons de pêche, cette
hausse excessive du prix du poisson a plusieurs origines. Parmi celles-ci, on
peut citer l'absence d'une étude scientifique du milieu marin pouvant
déterminer les flux migratoires du poisson, d'une pêche à outrance n'épargnant
aucune espèce aussi minime soit-elle, et enfin les bateaux de pêche activant au
niveau des trois ports (Ténès, Béni Haoua et La Marsa) qui pratiquent la pêche
côtière car ne disposant pas de filets appropriés pour la haute mer. Toutefois,
la halle à marée, longtemps programmée au niveau du port de Ténès, verra ses
travaux lancés incessamment, apprend-on auprès de cette infrastructure
portuaire. C'est au niveau de la halle à marée que devra transiter tout le
poisson. Il sera contrôlé quantitativement et qualitativement. Il faut noter
que la wilaya de Chlef dispose d'une flottille de 339 embarcations (17
chalutiers, 57 sardiniers, 265 petits métiers). Selon la DPRH, la production
halieutique au cours de l'année 2008 a été de 6.400 tonnes contre 6.639 t en
2007.