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A Tamzoura comme à Oued Sabbah, des
acquéreurs de logements sociaux participatifs ruraux, profitant de la venue du
wali qui était en tournée dans la région, crient haut et fort et dénoncent la
mauvaise qualité des travaux qu'entreprend depuis 2005 la même entreprise. «Les
murs ne sont pas posés sur des poutres», porte à la connaissance du wali l'un
des souscripteurs.
«Des malfaçons à répétition au niveau des dalles», note un autre. «Harame, khaf Allah», s'insurge un troisième en s'adressant au promoteur. «Habiter ces logements, c'est mettre nos enfants dans des tombes», lança un quatrième. «Venez voir monsieur le Wali: des portails posés sans poteaux», s'exclama un cinquième. L'entrepreneur dit au wali «j'ai réalisé selon le plan». C'est faux, répond le SLEP, les plans n'ont pas été soumis au contrôle du CTC par le bureau d'étude du promoteur et ce dernier a été arrêté mais il a continué à travailler ! Le DLEP intervient : «Monsieur le Wali, le promoteur a été mis en demeure de lever toutes les réserves et c'est pour cette raison-là que sa situation est bloquée». L'entrepreneur, coincé de tous les côtés, exhibe une liste et fait savoir au wali que des souscripteurs ont refusé de lui verser leurs parts. «On a bien fait de ne pas vous payer, c'est de l'arnaque», crie un acquéreur n'ayant pas pu se frayer un chemin pour s'approcher du wali. «Et si c'était son propre logement, le promoteur oserait-il placer un portail sans poteaux même si les plans ne le prévoient pas», s'interroge encore un souscripteur. Un véritable imbroglio qui en dit long et l'on a l'impression qu'on n'est pas sorti de l'auberge. Les responsabilités d'une telle situation sont à des niveaux décisionnels et exécutifs différents. L'entreprise parle de logements habitables, les souscripteurs exigent des logements finis en bonne et due forme comme le stipule le cahier des charges. Un jeu de mots auquel personne ne croit. Les choses sont mal parties dès le début et l'on ne s'étonne pas par la suite de tomber dans une telle situation. Mercredi prochain sera une journée décisive. Le chef de daïra, le DLEP, les maires, le SLEP, le bureau d'étude et les représentants des souscripteurs ainsi que l'entrepreneur devront trancher. |
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