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La solution au conflit palestino-israélien n'est pas à
inventer. Elle existe, précisée et détaillée, dans des résolutions de l'ONU
ainsi que dans tous les plans ayant servi de canevas aux conférences, sommets
et réunions qui ont été consacrés à ce conflit. Ce n'est, par conséquent, pas
la proposition d'une autre issue que celle-là que les Palestiniens attendent
des initiatives diplomatiques à l'oeuvre, actuellement, pour tenter de consolider
la fragile trève intervenue après 22 jours d'agression israélienne et relancer
le processus de négociation interrompu entre eux et les Israéliens. Il est
clair que toute intervention internationale, quel qu'en sera le promoteur qui
n'aura pas, pour finalité, la solution à deux Etats : israélien et palestinien,
se heurtera au refus insurmontable des Palestiniens tous courants politiques et
factions confondus. Ce dont est parfaitement conscient le monarque jordanien,
le roi Abdallah II, qui, en recevant l'émissaire américain pour le
Proche-Orient, George Mitchell, lui a fait comprendre que la contribution
attendue de son pays sur le dossier israélo-palestinien devrait s'en tenir à
permettre l'application de la solution des deux Etats.
En fait, plus qu'un conseil, le souverain hachémite a prodigué une mise en garde via Georges Mitchell à Barak Obama et à la nouvelle administration américaine, auquels les lobbys sionistes, prenant prétexte de l'impasse dans laquelle sont les négociations palestino-israéliennes, tentent de faire admettre «l'impossibilité de création d'un Etat palestinien». Cette «impossibilité» est devenue l'axe de l'argumentation des milieux sionistes et de leurs lobbys depuis la victoire du Hamas aux élections législatives en territoires palestiniens, mais surtout, après la rupture entre le mouvement et l'autorité d'obédience Fatah présidée par Mahmoud Abbas, qui s'est conclue par la prise du contrôle de la bande de Ghaza par la première organisation citée. La propagande sioniste, amplifiée par les relais politico-médiatiques occidentaux favorables à sa thèse, distille, en toute circonstance, que la solution des deux Etats n'est plus possible avec le contexte de l'émergence, chez les Palestiniens, du Hamas en tant que force susceptible d'accéder au pouvoir dans leur Etat national envisagé. Dans cette logique, il est préconisé, tout simplement, le partage des territoires palestiniens entre Israël, l'Egypte et la Jordanie. Sauf que, pour aussi inquiets qu'ils sont de l'influence acquise par le mouvement islamiste du Hamas au sein de la société palestinienne, ni Moubarak, ni Abdallah II ne peuvent donner leur aval à un plan de la sorte. Pour la raison qu'une telle perspective sera le déclencheur d'un embrasement régional généralisé et l'écroulement assurré de leurs régimes respectifs. C'est bien dans le but de protéger la monarchie et son trône que Abdallah II a émis sa recommandation à l'émissaire américain. Sachant par ailleurs, que dans ce marché de dupe, que propose insidieusement l'Etat hébreu à travers ses porte-voix dans le monde occidental, c'est l'entité sioniste qui en serait l'unique bénéficiaire. Il reste que les Palestiens ont l'impérative obligation de refaire leur unité nationale, s'ils veulent déjouer cet énième stratagème visant à empêcher la concrétisation du but suprême de leur cause nationale : la création et l'existence d'un Etat palestinien. |
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