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![]() ![]() ![]() ![]() Une grève de deux jours est annoncée par le Conseil des lycées d'Algérie
(CLA) pour les 8 et 9 février prochain. Réitérant ses revendications, à savoir
l'augmentation des salaires par la revalorisation du point indiciaire à 165
dinars, la promulgation immédiate d'un régime indemnitaire conséquent, la
révision du nouveau statut particulier pour répondre aux aspirations des
enseignants, une retraite après 25 ans de service et le recouvrement du pouvoir
pédagogique, le CLA, et par le biais d'un communiqué rendu public hier, appelle
à une mobilisation pour cette grève de deux jours. Un appel au débrayage motivé
par «la surdité des pouvoirs publics face aux différents avertissements qu'ont
constitués les mouvements de grève unitaires ou sectoriels. Malgré le
mécontentement engendré par la grille des salaires et le statut particulier de
l'éducation, les pouvoirs se cantonnent dans leurs discours menaçants et
méprisants», peut-on lire dans le communiqué. Devant la baisse du pouvoir
d'achat, une révision de la grille des salaires, dans l'immédiat, s'impose
comme «urgence» ajoutent les syndicalistes dans leur communiqué. Et d'ajouter
que «l'actuelle grille des salaires tire vers le bas les bas salaires et vers
le haut les hauts salaires. Le report de la promulgation du régime
indemnitaire, sous prétexte de la non-finalisation des statuts particuliers des
secteurs relevant de la fonction publique, ne fait qu'accentuer cette situation
précaire que vivent les enseignants et travailleurs de l'éducation». Le CLA
n'a, par ailleurs, pas manqué d'exprimer son mécontentement quant au nouveau
statut particulier, qui selon lui est en nette régression par rapport à celui
de 1990. «Tant attendu, ce statut n'a fait que décevoir les enseignants et
travailleurs de l'éducation et entretenir le flou sur le régime disciplinaire.
Il consacre la dépermanisation, notamment par les modalités de recrutement et
de titularisation. Ce statut nivelle vers le bas les différents corps de
l'éducation en créant deux grades uniquement au lieu de prévoir une promotion
horizontale systématiquement, alors que celui de 1990 prévoyait plusieurs
grades», précise le même document. Abordant le nouveau code du travail, qui
sera promulgué cette année, le CLA se dit «déterminé à défendre sa
revendication d'une retraite après 25 ans de service, ainsi que la liberté
syndicale».
Dans son communiqué, le Conseil des lycées d'Algérie a également évoqué la gestion des lycées qu'il considère comme patriarcale. «Une gestion directive à grand renfort de circulaires s'installe au détriment des savoirs et de la progression réelle des élèves, ce qui a donné lieu à une pression quotidienne sur les équipes pédagogiques», indiquent les signataires du communiqué. Le CLA a aussi abordé «la non-transparence qui marque souvent les résultats des concours de promotion des différents corps de l'éducation, ainsi que la corruption donnant lieu à des inscriptions sauvages et mettant en cause et le pouvoir pédagogique des enseignants et la souveraineté des conseils de classes.» |
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