
Les habitants de
la rue Abad Youcef, à Bab El-Kantara, se plaignent de la situation dans
laquelle se trouve leur rue, entièrement en escaliers et longue de près de 500
m, et déplorent que leurs multiples démarches auprès des autorités locales
soient restées, jusque-là, sans écho.
Des représentants
du comité de quartier rencontrés, affirment que ce ne sont pas les problèmes
qui manquent. Ils insistent, entre autres, sur l'urgence de la construction
d'un mur de soutènement pour contenir les menaces d'un glissement de terrain,
un éclairage public défaillant, un ramassage des ordures tout aussi difficile
et l'état des escaliers très détériorés en plusieurs endroits. «La rue, nous
disent-ils, toute faite de marches est longue de plus de 500 m». Un des plus
anciens résidents des lieux signale «qu'autrefois elle était désignée par «la
rue des escaliers rouges d'El-Mansourah», du fait qu'elle donne accès au
plateau du Mansourah, depuis les quartiers inférieurs de Bab El-Kantara, des
escaliers qui étaient une véritable attraction touristique de la ville».
Maintenant, soutiennent encore nos interlocuteurs, des monticules de terre
surplombent la rue dans sa partie constituée d'un terrain vague, qui menace
d'un glissement, ce qui nécessite, d'urgence, l'édification d'un mur de
soutènement. Les riverains se désolent aussi, «que de nombreuses crevasses et
marches d'escaliers sont défoncées et ce, depuis les travaux de remplacement
des conduites de gaz naturel et les poses de conduites pour approvisionner le
quartier en eau depuis la source de Hamma Bouziane. «Les piquages clandestins
et les divers autres travaux entrepris par des particuliers, livrés à
eux-mêmes, ont aggravé encore l'état des lieux qui était, déjà, mal en point»,
affirment-ils. Ils font état également, de l'éclairage défectueux car toutes
les lampes grillées ne sont remplacées car les véhicules de l'APC ne peuvent
pas circuler en ces lieux. Ce problème pousse les habitants à utiliser de
simples échelles à tour de rôle, pour les remplacer et éviter que la rue ne
soit plongée dans l'obscurité, ce qui est bien souvent le cas malgré leurs
efforts. Ainsi, il y a accumulation de dangers, surtout pour les personnes
âgées du quartier et les enfants et adolescents des établissements scolaires
qui s'y trouvent. En effet, l'on compte une école primaire, deux collèges, un
lycée, une maison de jeunes ainsi qu'un centre de protection maternelle et
infantile (PMI). En hiver, est-il encore ajouté, il fait déjà «nuit» à 17h. Ils
évoquent, enfin, les problèmes relatifs au ramassage des ordures, où la même difficulté
d'accès à la rue existe pour les engins de la mairie, ce qui fait que des amas
d'ordures ménagères et de détritus de toutes sortes encombrent régulièrement
les lieux.
Le délégué du
secteur urbain, Mohamed Boufenara, questionné sur ces points dira «que des
projets de construction d'un mur de soutènement et de mise en l'état des
marches des escaliers en question existent à son niveau et qu'il ne manquera
pas de les réactiver. Alors que pour l'éclairage et les ordures «je transmets
immédiatement le dossier à la mairie centrale pour sa prise en charge».