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L'Algérie semble finalement pencher vers l'option de la production automobile et non pas le montage et la sous-traitance. Selon le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Hamid Temmar, des négociations pour la création d'usines de production sont actuellement en cours avec des opérateurs chinois, iraniens et le constructeur français Renault. Ce changement de cap s'appuie sur une stratégie globale concernant les véhicules industriels en tenant compte du cadre national économique de l'investissement, mais aussi du coût du véhicule qui doit être à la portée du pouvoir d'achat des Algériens. D'où la récente décision de geler des projets de montage de véhicules en Algérie annoncés l'année dernière. Une décision de gel motivée par un soucis de «réorganiser» ce segment, mais surtout par l'objectif d'arriver à un coût du véhicule produit localement inférieur à celui importé. C'est ce qu'a déclaré hier à Biskra le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, avant d'expliquer que le traitement de ce dossier est mené dans le cadre d'une «stratégie globale concernant les véhicules industriels en tenant compte du cadre national économique de l'investissement». Répondant à l'interrogation d'un investisseur, M. Temmar a indiqué que l'étude du dossier a été «finalisée au niveau du département de l'Industrie» et les pouvoirs publics préparent une mouture pour organiser ce segment, a-t-il encore précisé, avant de souligner que l'Etat veut aller vers «la production et non pas le montage et la sous-traitance». Le coût du véhicule à produire en Algérie «sera inférieur à celui importé», a encore indiqué M. Temmar, affirmant que cela sert l'intérêt du citoyen dont le pouvoir d'achat est limité et présente l'avantage d'une main-d'oeuvre locale en termes de création d'emplois. Toute décision sur ce dossier tiendra d'abord compte de la «protection du consommateur et des intérêts du pays d'une manière générale», a poursuivi le ministre. «L'Algérie mène sur ce dossier des négociations avec des opérateurs chinois, iraniens et le constructeur français Renault», a souligné M. Temmar, précisant enfin que l'Etat «ne freine pas les initiatives d'investissement mais, au contraire, oeuvre sérieusement à les encourager». A noter que les Chinois mais aussi des Iraniens portent un grand intérêt à investir en Algérie dans le montage automobile. Ce fut le cas de la compagnie iranienne de fabrication de véhicules Khodrou, qui a déjà ouvert une représentation commerciale en Algérie, avec comme ambition la mise en place d'une usine de montage de véhicules. Les Chinois, notamment les patrons de l'industrie automobile, ont effectué plusieurs visites en Algérie et ont même annoncé la signature de plusieurs contrats avec des partenaires algériens pour la mise sur pied d'usines de montage de véhicules. Il était question du montage de véhicules de tourisme, de véhicules tout-terrain, de camions et de bus. Mais après examen des dossiers introduits, il s'est avéré que la démarche des concessionnaires et le plan d'implantation des nouvelles infrastructures ne correspondaient pas aux critères du cahier des charges qui régule le marché des véhicules en Algérie. Des sources proches du dossier avaient souligné que les autorités algériennes n'ont pas voulu cautionner cette initiative car la qualité des véhicules qui sortiraient de ces usines pourrait être remise en cause. Ce qui peut porter préjudice à l'image de l'industrie algérienne et compromettre l'aboutissement d'importants projets futurs. Le gouvernement a fini par mettre une croix sur les projets d'investissement relatifs au montage de voitures, en prenant des mesures strictes pour les arrêter. C'est ce qui explique l'adoption d'une nouvelle stratégie oeuvrant à la création d'une grande société nationale chargée de la construction automobile. |
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