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L'environnement côtier et méditerranéen de
la ville de Hadjeret Ennouss n'a jamais laissé les visiteurs insensibles à son
charme.
Cette région côtière est célèbre par ses sites balnéaires à l'instar de Essefah, Petit Vichy, et Veau Marin qui sont demeurés des sites naturels, de sucroît vierges, mais très fréquentés en période estivale. Hadjeret Ennouss, qui fut en période coloniale, un bourg où trônait une vieille mine désaffectée chargée de l'exploitation du minerai de fer extrait des flancs montagneux de l'imposant volcan éteint, visible des contrées éloignées de toute la région et dont les roches vocaniques se retrouvent disséminées sur un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres, n'est aujourd'hui que l'ombre d'elle-même. Cette commune qui fut dans un passé récent, l'une des plus pauvres communes de la wilaya, du fait de l'absence de tout projet ou investissement touristique ou économique, se retrouve aujourd'hui projetée sous les feux de la rampe. En effet, cette ville est devenue l'une des plus riches communes d'Algérie, par la grâce de l'implantation de la plus grande et de la plus importante centrale électrique d'Algérie. En effet, c'est le plus important projet d'industrie électrique engagé en Algérie. Cette centrale électrique, fonctionnant au gaz, est située à 38 km environ à l'ouest de Tipaza et produira 1.227 mégawatts. La réalisation du gazoduc de diamètre 42", qui relie Sougueur (wilaya de Tiaret) à cette centrale électrique (wilaya de Tipaza), sur un linéaire de 273 km, est pratiquement achevée. Ce projet de gazoduc alimente la centrale électrique de Hadjeret Ennouss, la région centre du pays, et vient renforcer en outre l'alimentation de la centrale électrique de Berrouaghia (wilaya de Médéa), d'une capacité de 480 MW. La construction du gazoduc, reliant Sougueur à Hadjeret Ennouss, a été réalisée par l'entreprise russe Stroytransgaz, qui a décroché le marché en proposant l'offre la moins disante d'un montant de 16,756 milliards de dinars, devant quatre opérateurs (espagnol, émirati, algérien et français). C'est la société canadienne d'ingénierie SNC-Lavalin, qui a signé deux contrats avec Sharikat Kahraba Hadjeret Ennouss (SKH), pour un montant global de 1,1 milliard de dollars pour la construction, l'exploitation et l'entretien de cette centrale électrique. Ce gigantesque projet devait être mis en service à partir de 2008, mais ce n'est pas le cas, puisque cette immense centrale n'est pas encore opérationnelle, en 2009, car au stade d'essais. La société canadienne SNC-Lavalin group exploitera cette centrale, puis vendra l'électricité produite à Sonelgaz, selon les termes du contrat sur une période de 20 ans. Ce qui représente environ 20 % de la fourniture actuelle nationale en électricité. Le montant global du projet, qui fut arrêté à 826 millions de dollars US, est en voie d'atteindre le milliard de dollars US, notamment avec la rallonge supplémentaire de 100 millions de dollars US exigée. La participation financière des banques est estimée à 70 % du montant du marché, soit 578 millions de dollars US. Il s'agit de la BNA, la BEA et la CNEP. Les actionnaires de SKH-SPA, en l'occurrence Sonatrach, Sonelgaz et AEC avaient apporté 121,5 millions de dollars US, tandis que l'AUIL a investi 126,5 millions de dollars US, ce qui représente en fait l'investissement direct étranger, soit 15,32 % du montant global du projet de cette centrale électrique. 51 % des actions de SKH sont détenus par la société mixte Algerian Utilities International Limited (AUIL), qui se compose de l'opérateur canadien SNC-Lavalin et de son homologue des Emirats arabes unis Mubadala. |
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