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Prévue pour aujourd'hui et demain, la grève nationale des chauffeurs de taxi a été finalement gelée, suite à une réunion présidée par le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, tenue le 21 janvier à Alger au siège de la centrale syndicale « Abdelhak Benhamouda ». Sidi Said est venu en pompier pour apaiser la colère des transporteurs. Les deux syndicats, SNTT (syndicat national des taxis et transporteurs) et l'UNACT (l'Union nationale des chauffeurs de taxi), qui avaient appelé à ce mouvement de grève, sont revenus à de meilleurs sentiments après l'engagement pris par le premier responsable de la centrale de prendre en charge tous les dossiers en suspens. Le plus urgent est celui des licences d'exploitation de taxis qui posent actuellement problème à la corporation, au vu du déficit enregistré. Les chauffeurs de taxi ne veulent plus dépendre du ministère des Moudjahidine pour l'exercice de la profession. Une solution intermédiaire a été proposée par le SG de la centrale pour mettre fin à ce problème, celle de la licence administrative qui sera délivrée par la direction des Transports. Une proposition que la corporation a accueilli favorablement puisque permettant de lever le « monopole » sur cette licence. « Nous ne voulons plus rester dépendant des licences des moudjahidine, pour la simple raison qu'une fois la personne décédée, le document n'est plus valable et celui qui l'a loué se retrouve au chômage. La licence administrative va donner la possibilité aux chauffeurs de taxi d'opter pour ce choix s'il y a une pénurie de licences de moudjahidine », a expliqué hier le coordinateur national du SNTT. En attendant l'étude de cette proposition, le SG de la centrale syndicale s'est engagé à entreprendre les démarches auprès du ministère des Moudjahidine après la réception d'un dossier ficelé de la part du syndicat. L'autre problème soulevé par les représentants des transporteurs a été celui des impôts. Après l'échec de toutes les tentatives du partenaire social auprès des ministères des Transports et des Finances, pour un règlement de la situation de la corporation sur ce dossier et notamment les dettes, c'est le SG de l'UGTA qui s'est engagé, encore une fois, à prendre les choses en mains et discuter avec le ministère concerné sur ce problème qui traîne depuis les années 90. Comment sera réglé ce dossier ? Aucune décision ne sera prise avant l'étude des doléances de la corporation dans chaque wilaya et la constitution d'un dossier consistant qui sera transmis au groupe de travail installé au niveau de la centrale. Deux autres points ont été évoqués lors de cette réunion. Le premier est lié à l'application de la réglementation à travers les différentes wilayas. Selon le représentant du SNTT, « La loi régissant la profession de taxi n'est pas respectée de la même façon dans toutes les wilayas. Nous demandons de ce fait, d'uniformiser la réglementation afin de ne léser personne ». Quant au second point, il a trait à la représentativité syndicale dans les différentes commissions, des impôts, de la CNAS, de la CASNOS et de retrait de permis de conduire. Le syndicat demande à être intégré dans toutes ces structures et revendique avec force la relance de la commission technique, chargée d'instaurer une discipline dans l'exercice de la profession. Le coordinateur national du SNTT s'est réuni le même jour avec le secrétaire général du ministère des Transports et le représentant de la direction du Transport urbain et de la circulation routière (DTUCR) pour discuter de ces deux derniers points. Première réaction, le ministère a adressé un télégramme à toutes les directions des Transports les incitant à respecter la réglementation. Par ailleurs, un engagement a été pris pour réactiver la commission technique dans les plus brefs délais. Pour finaliser tous ces dossiers, une autre réunion est prévue aujourd'hui entre le SNTT et le représentant de la DTUCR au ministère. |
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