Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Mostaganem: Le directeur de l'éducation esté en justice par les parents d'élèves

par Ayache Djamel

La Fédération des parents d'élèves affirme, dans un communiqué rendu public hier, avoir décidé d'ester en justice le directeur de l'éducation de Mostaganem.



Selon la Fédération des associations des parents d'élèves, cette décision intervient suite à la « mauvaise gestion pédagogique et administrative de la grève illimitée des enseignants du secondaire, ce qui a engendré un cumul d'heures de cours non dispensés jusqu'à présent, ce qui va pénaliser les élèves de la 3e AS le jour des examens ». Devant cette situation, ajoute le même communiqué, le « directeur de l'éducation n'a pris aucune mesure ni pédagogique ni administrative pour organiser des programmes de rattrapage et de soutien aux élèves ». Malgré la tentative de la fédération dans ce sens, « le directeur de l'éducation a toujours refusé la concertation malgré notre qualité de partenaire officiel. La grève des enseignants, qui a duré 47 jours, a été la conséquence directe d'une carte scolaire bâclée et d'un manque flagrant d'objectivité dans la gestion ».

La circulaire ministérielle n°555 ayant pour objet l'organisation, dans le cadre d'une commission, de cours de soutien aux élèves de 3e AS n'a pas été respectée, ajoute la même source. La Fédération des parents d'élèves rend le directeur de l'éducation responsable de la non-tenue des conseils des classes de fin de trimestre dans la majorité des établissements du secondaire de la wilaya de Mostaganem. La décision d'aller en justice est également motivée par le fait que 262 postes budgétaires sont bloqués à cause du non-respect de la réglementation. «Après avoir épuisé les voies du dialogue et de la concertation, nous prenons toutes nos responsabilités pour traduire en justice le directeur de l'éducation en sa qualité de premier gestionnaire du secteur », conclut le communiqué des parents d'élèves.

Pour sa part, le directeur de l'éducation a estimé que la décision prise par la Fédération des associations des parents d'élèves de l'ester en justice était un «non-événement». Répliquant à ses détracteurs, il affirme que face au mouvement de grève des enseignants du secondaire qui a duré 45 jours, «la direction de l'éducation n'est pas restée les bras croisés ». «Les enseignants grévistes ont été remplacés par des vacataires pour ne pas perturber les cours des élèves. Dès que les grévistes ont rejoint leurs postes et en accord avec les inspecteurs des matières et les enseignants eux-mêmes, un programme de rattrapage a été lancé. Le processus de rattrapage suit toujours son cours avec un taux variant entre 90 à 100% dans certains établissements et entre 70 et 90% dans d'autres. La mise à jour complète est prévue à la mi-février», explique M. Chaïb, directeur de l'éducation.

Pour ce qui est des retenues sur salaire dont ont fait l'objet les grévistes et qui n'ont pas été indemnisées jusqu'à présent, le directeur de l'éducation précise «que face à l'insuffisance du budget du secteur, une rallonge budgétaire a été demandée au ministère ». Cette somme est destinée à indemniser les enseignants grévistes. Ces derniers recevront leur argent « dans les prochains jours», précise notre interlocuteur. «Les enseignants contestataires au niveau de 24 établissements ont refusé de remplir des bulletins de notes des élèves du trimestre précédent». Pour ce qui est des 262 postes budgétaires bloqués, selon la Fédération des parents d'élèves, le directeur de l'éducation affirme que les candidats qui ont été reçus seront prochainement affectés.

«Nous attendons seulement l'aval de la direction de la fonction publique». Pour ce qui est du problème du chauffage dans les classes, notre interlocuteur précise que «1.500 chauffages ont été récemment installés au niveau des différents établissements.

«Nous attendons la réception de 500 autres », ajoute notre interlocuteur. L'objectif de la DE est d'équiper toutes les classes de la wilaya avec des chauffages. Concernant le mobilier pour équiper les nouveaux établissements, toutes les transactions passent par la voie du comité des marchés et toute commission d'enquête dans ce sens est la bienvenue», conclut le directeur de l'éducation.