Une visite dans la vallée de la basse
Saoura est un moment opportun pour se faire une idée sur la persistance des
séquelles des dernières intempéries, et leur répercussion déplorable sur le
quotidien des populations des communes de Kerzaz, Timoudi, Ksabi,... etc.,
auxquelles s'ajoutent d'autres préoccupations. Pour ce qui est de la commune de
kerzaz, chef-lieu de daïra, les remblais et détritus des inondations et
débordements de l'Oued Saoura jonchant à même la chaussée offrent aux
visiteurs, non informés de la situation des dernières intempéries, une
impression de désolation accentuée par l'inexistence de viabilités même dans le
centre-ville Megsem. Pourquoi alors consacrer, dit-on, des réunions
interminables, pour fixer des priorités aux propositions concernant les plans
communaux de développements accordés par l'Etat, si l'objectif d'améliorer le
cadre de vie du citoyen n'est pas atteint. Par ailleurs, des notables de la
ville s'inquiètent du silence prolongé des responsables locaux concernés pour
ce qui est de leur refus de faire réaliser un programme de logements sociaux et
autres formules d'habitations. Le motif en serait, semble-t-il, l'absence
d'assiette de terrain devant recevoir ce genre d'équipements, malgré
l'immensité du territoire de la commune, conclura le plus âgé de ces citoyens.
Pour régler cette pénurie du foncier chronique, il est indispensable, selon
l'avis d'un technicien, de proposer aux pouvoirs publics la révision du PDAU de
la commune devenu obstacle qui inclura également certains POS déjà approuvés.
La disponibilité de terrain non couvert par ces instruments d'urbanisme a
permis à la direction de la Jeunesse et des Sports de Béchar, par exemple, de
réaliser un centre sportif de proximité équipé à Zaouïa Kebira, localité
distante de 10 km du chef-lieu. Selon le DJS, une piscine semi-olympique est en
voie d'inscription au profit de la jeunesse de Kerzaz. Ces installations
sportives, d'après un élu, contribueront sans aucun doute au développement des
activités sportives. En ce qui concerne la commune de Timoudi, malgré la contribution
des habitants de cette commune par la Touiza pour la réalisation d'un radier
afin d'accéder à l'autre rive de l'Oued Saoura, la situation reste précaire et
cause des désagréments à ces populations, surtout à l'occasion de déplacements
vers le nouveau site commercial pour se ravitailler. Il faut savoir que la
digue est endommagée en partie depuis les dernières crues. Cependant,
s'agissant de la commune de Ksabi, depuis le début du mois d'octobre 2008,
l'approvisionnement de la population du chef-lieu de cette commune en produits
de première nécessité n'a été rendu possible que grâce à l'intervention
aérienne efficace de l'ANP en coordination avec les autorités civiles.
Actuellement, le pont de passage existant n'est plus opérationnel, car il se trouve
inondé au milieu du lit de l'Oued Saoura. La seule possibilité pour la
population d'atteindre l'autre rive consiste à faire un détour de 5 km en
passant par la localité de Ouled Hamza si, toutefois, le transport est
disponible. Notons que les travaux de réalisation des ouvrages d'art endommagés
pour permettre de désenclaver ces collectivités sont à l'arrêt. Enfin, une
réunion d'évaluation de la situation est impérative.