
La pluviométrie enregistrée depuis le mois
d'octobre jusqu'au 22 janvier 2009 est de 510 mm, soit une moyenne
approximative de 127 mm par mois. Les observateurs disent que c'est une période
exceptionnelle qui fait rappeler des situations pluviométriques des années 50
du siècle dernier. Des vieux agriculteurs de la région d'Aïn Témouchent se
remémorent et évoquent des événements climatiques identiques à ceux de cette
période connus il y a 50 ans environ. Dans la wilaya d'Aïn Témouchent, pas
moins de 110 mille hectares ont été emblavés. Et l'orge demeure la spéculation
la plus pratiquée, notamment dans la plaine de la M'leta réputée zone d'élevage
et un bassin laitier par excellence. Cependant, la moutarde des champs, une
mauvaise herbe assez redoutable pour les céréales, commence à faire son apparition
d'une manière inquiétante dans différentes zones à vocation céréalière et
autres. Son cycle végétatif est assez court par rapport à celui du blé et de
l'orge, la moutarde bien avant la phase de thalage surmonte les axes et forme
une véritable pelouse jaune couvrant totalement les cultures. D'ores et déjà,
des multiplicateurs de semences de blé et d'orge songent à se procurer des
herbicides pour lutter contre la moutarde avant le durcissement de sa tige et
la prolifération de son feuillage. L'opération de désherbage doit revêtir un
cachet particulier et un sceau assez caractéristique cette année. Elle doit
démarrer ces jours-ci et avant la fin du mois de février», conseillent les
spécialistes. Ces trois dernières années, des fournisseurs de produits
herbicides et phytosanitaires ont organisé dans la wilaya d'Aïn Témouchent, des
journées d'information et de sensibilisation ayant pour thème central la lutte
contre les mauvaises herbes, dont principalement la moutarde des champs de blé
et d'orge. Les prévisions de récoltes sont encourageantes», estiment les
spécialistes. Elles le seront davantage si l'opération de désherbage
s'effectuera au moment opportun et à travers toute les zones emblavées, qui
connaissent ce fléau, et plus particulièrement, là où la monoculture céréalière
est pratiquée chaque année. Le ministère de l'Agriculture, sachant pertinemment
que c'est une année agricole exceptionnelle, peut mettre à la disposition des
multiplicateurs des semences et des céréaliers, les produits nécessaires soit à
concours définitif ou à concours temporaires par le biais de la CCLS et autres
structures paragricoles habilitées.