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Rédha Malek démissionne

par M. M.

M. Rédha Malek a annoncé, dans une déclaration rendue publique, hier, sa démission de la tête de son parti, l'Alliance nationale républicaine (ANR). « J'ai annoncé ce jour (mercredi) mon retrait définitif de l'ANR », écrit M. Rédha Malek dans son communiqué, soulignant que « ce n'est pas de gaieté de coeur » qu'il a pris cette décision. Il a jouté qu'il partageait en cela « la crainte de certains de nos membres fondateurs les plus respectés que la crise actuelle du multipartisme et, plus profondément, celle du militantisme en général, ne dévaluent complètement la pratique partisane, et ne la réduisent à un simple alibi du pluralisme politique ».

Tout en soulignant que « l'ANR est d'autant moins exempte d'un tel danger », le désormais ex-président de l'ANR affirme, par ailleurs, que le parti « a toujours placé haut la barre », expliquant qu'il s'agit de « l'autonomie (du parti) vis-à-vis du pouvoir », ainsi que « la rectitude morale, la rigueur intellectuelle et la vocation éducatrice privilégiant la formation citoyenne sur les jeux politiciens». D'autre part, Rédha Malek a estimé qu'il appartiendra aux militants de l'Alliance nationale républicaine « d'y réfléchir et d'en tirer toutes les conséquences ». Rédha Malek indique, en outre, que face à la gravité de l'enjeu, «il convient d'en tirer les conséquences, à moins qu'ils n'optent pour une initiative plus radicale, celle de la rupture avec les moules préétablis pour forger de leur propre cru une dynamique nouvelle». M. Malek précise, d'autre part, que dans un contexte pareil, peu propice à l'innovation et à la créativité, «on devinerait à quelles difficultés s'exposerait pareille perspective». Pour Rédha Malek, l'émergence d'une relève «digne de ce nom» a un prix, défi qui, s'il est relevé, serait «le meilleur hommage qu'on puisse rendre à l'esprit de l'ANR et à sa filiation révolutionnaire du 1er Novembre».