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L'ambassadeur de France défend l'UPM à Oran

par B. Mokhtaria

Au moment où le débat n'est pas encore clos sur l'adhésion de l'Algérie à l'Union pour la Méditerranée, la France fait la promotion de la citoyenneté du bassin de la Méditerranée. « Malgré les difficultés », a déclaré hier, l'ambassadeur de France à Alger, M.Xavier Driencourt, en visite pour la première fois à Oran, « l'UPM est un trait d'union entre les deux rives du bassin de la Méditerranée, les citoyens futurs seront les citoyens du bassin de la Méditerranée. L'UPM ce n'est pas le processus de Barcelone bis, c'est un processus de projets concrets. Ce n'est pas de la théorie, ce sont des choses pratiques ».

Interrogé sur l'actualité internationale, alimentée ces derniers jours par l'agression israélienne sur la bande de Ghaza, M.Xavier Driencourt a rappelé la position de la France par rapport à ce conflit et a évoqué « les efforts déployés par la diplomatie française, qui a travaillé avec l'Egypte, et la journée du 31 décembre dernier qui a été consacrée au problème de Ghaza.

Sur la situation en Algérie et la frilosité des entreprises françaises à venir investir dans le pays, le représentant de la diplomatie française a tenu publiquement à faire passer un message rassurant aux opérateurs économiques français, les invitant à regarder l'Algérie sous un autre angle. « L'Algérie de 2009 », dira-t-il, « ce n'est pas l'Algérie des années difficiles de 90. Le contexte a changé. La situation sécuritaire s'est nettement améliorée. Il faut dire aux entreprises françaises que l'Algérie a un taux de croissance de plus de 4,5 %. Le marché est très actif. Parfois, la réglementation algérienne est difficile, mais l'Algérie offre d'autres atouts telle que la langue. Le pays est francophone, accueillant. Il a une politique financière rigoureuse et des réserves de changes importantes ». Sur les relations bilatérales, l'ambassadeur souligne : « n'oublions pas que les relations ne sont pas seulement d'Etat à un Etat et de consulat et ambassade, mais des relations humaines.

Une chance extraordinaire, il existe une importante communauté algérienne en France qui ne demande que de revenir travailler en Algérie ». Evoquant le problème des visas, l'ambassadeur a annoncé que la semaine prochaine, une réunion est prévue regroupant tous les consuls pour discuter des moyens pour développer les visas de circulation. « C'est une réflexion qui n'est pas perdue de vue », dira-t-il.