L'affaire du quadruple meurtre de Petit Lac, perpétré à l'encontre d'une famille de quatre membres, dont la mère enceinte, est revenue hier à la barre, après un 3e pourvoi en cassation introduit par les accusés, en l'occurrence les deux frères Z.B et Z.Bachir. A l'issue des trois procès qui ont eu lieu en 2002, 2004 et 2007, les deux accusés ont été condamnés à la peine capitale. Une peine qui a été maintenue, hier, par le tribunal criminel d'Oran qui a examiné ce dossier pour la quatrième fois.

Cette affaire qui a secoué les habitants d'Oran, remonte à l'après-midi de vendredi 7 juillet 2000. Ce jour-là, les deux accusés, en compagnie de leur cousin mineur, se sont rendus à la maison de leur oncle maternel (Ch. A, âgé de 42 ans) à Petit Lac. Lorsqu'ils sont arrivés, leur cousin Ch.H. leur ouvrit la porte. Ils le tuent sur place à coup de couteau et de hache, puis montent au 1er étage où se trouvait la femme de leur oncle (CH.Kh, âgée de 40 ans). Profitant d'un moment d'inattention de cette dernière, l'un d'eux lui donna un cou de couteau au ventre et l'autre lui trancha la gorge. Rentré de la mosquée, le petit Ch.B, âgé de 6 ans, a connu le même sort. Ce dernier a été étranglé et son corps lacéré. Arrivé chez lui, le père de la famille fut poignardé, égorgé et défiguré.

Après avoir terminé leur massacre, les trois assassins se sont emparés d'une importante somme d'argent et d'un lot de bijoux.

Sentant une odeur nauséabonde qui se dégageait de la maison des victimes les habitants ont alerté la police. Les investigations ont permis l'arrestation des criminels. Leur train de vie avait changé et ils avaient même échangé l'argent volé contre des devises. Lors de l'enquête, ils ont reconnu les faits retenus contre eux et ont déclaré qu'ils travaillaient avec leur oncle dans la commercialisation des stupéfiants et que leur crime était lié à cette histoire. Ils se sont ensuite rétractés devant le tribunal criminel et ont nié les faits tels que révélés dans l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation.

Le procureur de la République a requis la peine capitale à leur encontre pour association de malfaiteurs, homicide volontaire avec préméditation, port d'armes, commercialisation de drogue et infraction au système monétaire.

Pour rappel, leur cousin a été, auparavant, condamné à 20 ans de prison ferme par le tribunal des mineurs.