Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Si Mustapha: Une semaine sans électricité

par O. M.

Les 6.000 âmes du village agricole Boudhar, situé à 3 km au nord du chef-lieu de la commune de Si Mustapha, vivent le calvaire depuis une semaine. Ce calvaire de coupure de courant touche une maison sur deux. Ainsi, depuis la semaine écoulée et dès 19h et jusqu'au lendemain, la moitié des foyers du village agricole se trouve plongée dans le noir. Cette situation qui cause des désagréments énormes aux habitants, surtout par ces soirées froides, trouve son explication dans la surcharge enregistrée sur le seul poste existant au niveau de la localité auquel est venu se greffer le branchement de l'éclairage public du CW 25 reliant Si Mustapha à Zemmouri. Un citoyen nous dira à ce propos, «En plus des désagréments que font subir ces coupures quasi quotidiennes aux matériels électroménagers, nos enfants n'arrivent pas à faire leurs devoirs, et même les commerces sont obligés de fermer tôt». Un autre se désole de ne pas pouvoir suivre les événements de Ghaza, ce qui l'oblige à se déplacer chez son beau-frère pour «regarder la télévision», le directeur de l'école primaire Ouaguenouni Menouar confirme que la moitié des classes ainsi que son bureau subissent ces coupures depuis le retour des vacances d'hiver, ce qui gène énormément les enseignants dans leur travail, précise-t-il. Pour plus de précisions, nous avons contacté le directeur régional de la Sonelgaz qui nous a orientés vers le responsable du district de Bordj Menaiel, dont dépend la localité de Si Mustapha. Ce dernier confirma les coupures enregistrées au niveau du village agricole mettant en cause la sur-utilisation dès le début de soirée du réseau, en cette période hivernale, où des citoyens ont recours aux appareils électriques pour se chauffer, mais que des équipes de l'entreprise ont été dépêchées sur place pour y mettre fin à cette situation. Il faut rappeler que le village Boudhar n'est pas alimenté en gaz naturel, ce qui oblige les foyers à se rabattre sur la bonbonne de gaz dont le prix plafonne à 300 DA durant cette période, ou encore sur les appareils électriques (bain-d'huile et autres résistance), pour se chauffer. Mais la baisse de tension rend impossible l'alimentation de ces derniers.