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La problématique
de la collecte des ordures ménagères demeure un casse-tête pour les
gestionnaires de la ville d'Oran. Partout, des décharges sauvages enlaidissent
l'espace urbain et les exemples ne manquent pas notamment au niveau des
ensembles immobiliers à forte densité de population ou à proximité des zones
commerciales. Ainsi, à la cité Mouloud Feraoun (ex-Perret), à titre
illustratif, si la décharge située en contrebas a été supprimée après plusieurs
tentatives, il n'en demeure pas moins que les vide-ordures installés à l'angle
des rues de Mostaganem et Mouloud Feraoun renseignent clairement sur, d'une
part, le non respect des riverains des horaires de prélèvement des collectes
ménagères et, de l'autre, du choix inapproprié de l'espace. Or, et les anciens
de la cité l'affirment, avant les ménagères pouvaient à partir de leurs
cuisines évacuer leurs déchets dans des vidoirs spécialement aménagés et vidés
le lendemain par les services de collecte. En revanche, ces équipements ont été
pour la plupart obstrués et les riverains, notamment ceux des niveaux
supérieurs, ne déposent généralement leurs sacs qu'après le passage des équipes
de la DHA.
Mais le « désastre » est plus illustratif aux alentours des marchés, réglementés ou informels. Que ce soit à M'dina Jdida, El-Hamri ou Souk Larbâa, d'importantes quantités de déchets sont abandonnées sur la voie publique. Cependant, quelques initiatives provenant notamment de riverains méritent d'être mentionnées comme celle des habitants de la place de Boulanger qui ont carrément interdit le dépôt des ordures à l'angle de la placette et ont même ravalé les murs avec un écriteau invitant la population à déposer leurs sacs-poubelle devant leurs maisons. Par ailleurs, il est à noter que les services communaux mobilisent parfois deux camions pour la collecte des ordures comme c'est le cas à Maraval où après le passage de la benne tasseuse, un autre camion passe deux heures après pour le prélèvement des déchets solides, dont des débris de construction déposés sans scrupules au coin de l'école Tayeb El-Mehadji. Dans ce cadre, le 22 février, un projet intitulé »Oran, une ville propre» sera lancé avec l'implication de différents services dont ceux de la santé, de l'environnement, des forêts, de l'éducation et de l'APC. Cette initiative prévoit une caravane qui va sillonner les différents quartiers et places de la ville pour sensibiliser le grand public sur l'importance que revêt ce projet. Des portes ouvertes sont également programmées à travers les différentes structures sanitaires. Au plan humain, la direction de la santé a formé des équipes en matière de salubrité afin de prendre en charge les actions de sensibilisation au sein des quartiers. Des moyens humains et matériels consistants ont été mis en place avec l'acquisition de 10 bennes tasseuses et autres engins d'enlèvement d'ordures ainsi que 7.000 bacs de collecte de déchets. Le projet prévoit aussi l'organisation de concours du «quartier le plus propre» et «l'équipe la plus performante». Il est également question d'élaborer un programme pédagogique avec la participation de la population scolaire et des membres des clubs verts estimés à plus de 300 clubs. En outre, 70 décharges anarchiques ont été recensées au niveau de l'agglomération d'Oran, a-t-on souligné. Le vice-président de l'APC d'Oran chargé de l'hygiène et de l'assainissement a mis l'accent sur la nécessaire éradication des décharges anarchiques au niveau des quartiers, soulignant que le volume des déchets collectés quotidiennement au niveau de cette dernière est estimé à près de 600 tonnes par jour. Les statistiques avancées par l'APC d'Oran font état de la collecte, au cours de l'année dernière, de plus de 101.000 tonnes d'ordures par les services communaux. |
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