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Décidée la
première fois pour ne concerner que la wilaya d'Oran, la grève de deux jours
des chauffeurs de taxi sera, désormais, nationale et devra se tenir les 26 et
27 janvier après deux reports des dates arrêtées initialement. La première
ayant été fixée pour les 15 et 16 décembre et la 2ème pour les 5 et 6 janvier
par les deux syndicats le SNTT et l'UNACT, (l'Union nationale des chauffeurs de
taxi). Ce mouvement de protestation nationale a été décidé, cette fois-ci, pour
le SNTT, à l'issue d'une réunion tenue le 17 janvier dernier au siège de la
centrale syndicale à Alger, présidée par le coordinateur nationale du syndicat
des chauffeurs de taxi et transporteurs (SNTT), en présence du secrétaire
général de la Fédération des travailleurs du secteur du Transport et des
membres du bureau et du Conseil national de l'UGTA. En plus du problème des
licences de taxi qui se pose avec acuité ces dernières années, et pour lequel
le syndicat est monté au créneau, l'assistance a eu à débattre un ordre du jour
chargé comportant 13 points. Le problème des impôts reste le souci majeur de la
corporation qui demande une étude approfondie et une solution à ce dossier qui
traîne depuis les années 90. Ce problème est aussi lié à celui des cotisations
non payées à la Caisse nationale d'assurance sociale par les chauffeurs de taxi
qui avaient un délai jusqu'au 31 décembre 2008 pour être à jour. Cette échéance
dépassée, le syndicat demande une prolongation du délai de payement des
pénalités de ces cotisations. Autre revendication, le partenaire social
interpelle le ministère des Transports et celui de l'Intérieur concernant la
représentation légale des syndicats au sein de ces ministères, car certains
activent avec des agréments dont la date a expiré, selon le représentant du
SNTT. Le syndicat revendique aussi la réactivation de la Commission technique
nationale, gelée depuis six ans, sa participation en tant que membre dans la
commission de wilaya de recours de la CNAS, la révision du taux de 2 % versé
pour le contrat de location, la lutte contre les clandestins et l'élaboration
de plans de transport à travers toutes les wilayas pour mettre fin à l'anarchie
dans le secteur.
Pour revenir au problème des licences d'exploitation de taxis, les deux syndicats sont déterminés à aller jusqu'au bout de leur action en raison des dépassements constatés dans ce domaine. Le déficit de ces licences a, en effet, poussé près de 300 « taxieurs » au chômage, rien qu'à Oran, selon le SNTT. Malgré les correspondances adressées aux services concernés demandant l'assainissement de la situation, aucune action n'a été prise mettant fin à cette anarchie. Les représentants du SNTT et de l'UNACT sont unanimes à dénoncer la spéculation dont font l'objet les licences de taxis, ces « sésames » ouvrant droit à l'exercice de la profession. Les dépassements sont multiples et variés. Le prix de location de ces licences varie entre 1.200 et 5.000 DA avec obligation de verser une avance de deux années. Ces prix augment à chaque renouvellement de contrat, sans aucune explication de la part de certains propriétaires de licences, qui ont limité la durée du contrat à 2 ans au lieu de 5 ans pour éviter de payer les 2 % sur le montant total de la licence. La mobilisation les 26 et 27 janvier prochains des chauffeurs de taxi à travers le territoire national est une action à travers laquelle, la corporation espère avoir une oreille attentive à toutes les revendications. Aussi, le SNTT se dit ouvert à tout dialogue avec les différents services concernés par ces problèmes pouvant aboutir à un terrain d'entente. |
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