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Le P-DG de Dahli Spa, Mohamed Abdelouahab Rahim, opérateur de l'immobilier d'affaires, de l'hôtellerie et des loisirs, est venu hier à Oran en prospecteur pour faire la promotion de l'emprunt obligataire grand public, destiné à lever 8,3 milliards de dinars de fonds pour le financement de trois modules du mégaprojet « Alger Medina ». Cet emprunt obligataire va financer trois projets faisant partie de l'ensemble « Alger Medina » situé aux Pins maritimes à l'est de la capitale. Il s'agit d'une marina de 600 bateaux de plaisance, d'appartements-hôtels de deux tours et d'un parc aquatique. Le patron de Dahli Spa a exposé, durant deux heures, les grandes lignes de sa stratégie pour doter la capitale d'un vrai pôle d'affaires et de loisirs. Pourquoi cet emprunt obligataire grand public ? La société de l'homme d'affaires pouvait aisément lever les fonds nécessaires à ses projets via un emprunt classique ou restreint. Avec un capital social de 23 milliards de dinars, la Dahli Spa est largement solvable auprès des banques publiques et étrangères qui n'attendent qu'un clin d'oeil d'autant plus que la garantie sur les trois modules est composée d'hypothèque sur le « Hôtel Hilton » et la fameuse tour Algérie Bâtiment Center. La garantie hypothécaire des trois modules a une valeur de deuxième rang couvrant 176 % du montant nominal de l'emprunt. « Oui... nous avons les moyens de financer les trois modules, mais notre but réel est d'impliquer le grand public dans la construction de cette Médina. Nous voulons surtout faire profiter les citoyens des retombées financières qui seront générées par ces projets », réplique-t-il. D'une pierre, deux coups. Pour Mohamed Abdelouahab Rahim, cet emprunt obligataire est en réalité une opération de marketing pour informer les Algériens sur ce méga chantier. « Le plus important pour nous ce n'est pas l'argent du grand public mais son adhésion », lâche-t-il. Et d'enchaîner : « Notre emprunt obligataire est garanti sur du concret c'est-à-dire la pierre. C'est le placement le plus sûr en Algérie et au-delà. Outre les garanties hypothécaires, le projet est couvert par des contrats assurances auprès de réassureurs étrangers ». Se montrant confiant quant à l'adhésion du grand public, il précise que l'argent qui sera investi par les citoyens peut être récupéré à n'importe quel moment sans rien coûter aux investisseurs vu que les obligations seront cotées à la Bourse d'Alger. Cet emprunt obligataire grand public devra financer 70 % des trois modules, alors que le reste du montant est mobilisé grâce aux fonds propres de Dahli Spa. L'emprunt obligataire a obtenu le visa de la Commission d'Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse (COSOB) n° 08-03 du 11 novembre 2008. L'émission comprend 830.000 obligations d'une valeur nominale de 10.000 dinars chacune, avec une maturité de 7 années sur une échéance à l'horizon du 11 janvier 2016. L'emprunt commence à un taux progressif de 4 % la première année jusqu'à 6,75 % en 2016 exonérés d'impôt. L'obligation est transformable en liquidité à tout moment avec un taux de rendement moyen réel du titre de 5,19 %. Pour revenir au projet « Alger Medina », l'homme d'affaires affirme que c'est une « ville intelligente » qui sera réalisée avec le top des standards à tous les niveaux en matière de sécurité, de confort et de technologies. Le projet promptement muri sera rapidement réalisé, promet-t-il. « L'ensemble du projet sera réceptionné à l'horizon 2017 », révèle le patron de Dahli Spa. La maquette de la future cité comprend notamment des bureaux, des appartements-hôtels, un centre commercial de 70.000 m², une marina d'une capacité de 604 bateaux, un parc aquatique et un palais des congrès de 4.000 places. Propriétaire et P-DG de la société Dahli (hôtellerie, immobilier et loisirs), Abdelouahab Rahim entend jouer un rôle dans le débat économique algérien. L'homme d'affaires a lancé fin 2007, avec d'autres entrepreneurs, l'Union nationale des investisseurs (UNI), une nouvelle organisation patronale qui attend toujours l'agrément. |
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