Présentant le bilan du groupement de la
Gendarmerie nationale de la wilaya de Blida, le colonel Ferahtia, Commandant de
ce groupement, devait affirmer que le nombre d'affaires criminelles traitées
par la gendarmerie durant l'année 2008 est en hausse par rapport à celui de
2007. Les raisons de cette augmentation se situent à deux niveaux :
premièrement, le chômage, la déperdition scolaire, les valeurs sociales perdues
et le non retour des citoyens vers leur région d'origine malgré le retour de la
paix et, deuxièmement, un meilleur rendement des services de la gendarmerie
grâce à l'introduction de nouvelles techniques et de matériels en plus de la
création de deux compagnies d'intervention rapide qui s'occupent d'opérations
musclées dans les quartiers à haut risque. Ainsi, 705 affaires ont été traitées
par la gendarmerie en 2008 contre seulement 499 en 2007, dont 93 crimes contre
57 une année auparavant. Le nombre de personnes arrêtées a aussi augmenté
passant de 754, dont 331 placées sous mandat en 2007, à 1.133, dont 532 mis en
détention l'année dernière. Concernant ces affaires, nous remarquons que les
crimes et délits contre les biens occupent la première place avec 290, suivis
de ceux contre les personnes avec 274 affaires. Le reste a trait aux atteintes
aux bonne moeurs (23), la sécurité publique (91), les trafics (22) et
l'attroupement (2). Le crime organisé a aussi connu une augmentation en nombre
et les services de la gendarmerie ont enregistré 96 affaires de crime organisé,
l'immigration clandestine avec l'arrestation de 13 étrangers en situation
irrégulière, dont 10 ont été placés sous mandat de dépôt, les stupéfiants qui
ont donné lieu à l'arrestation de 143 personnes et la saisie de plus de 51
kilogrammes de kif traité et 715 comprimés de psychotropes, la fausse monnaie
qui a permis la récupération de 277 billets de banque dont 272 de 1.000 DA et 5
de 200 DA. Parmi les affaires traitées en 2008 par la gendarmerie nationale, il
y a celle d'un élu de l'APC d'El-Affroun, qui a été arrêté en flagrant délit de
corruption après qu'il ait demandé une somme de 15 millions de centimes à un
citoyen pour qu'il ferme les yeux sur le rapport de la commission de
l'urbanisme et qu'il l'aide à obtenir un permis de construire. Le groupe ENAJUC
de Boufarik a aussi été l'objet d'une enquête de la gendarmerie concernant des
détournements de deniers publics, dilapidation de deniers publics, signature de
marchés contraires à la législation, négligence ayant entraîné la dilapidation
de deniers publics, faux et usage de faux documents commerciaux.
Une autre affaire qui a tenu en haleine les
citoyens et les médias a été celle de l'OAIC, qui a permis de traduire
plusieurs responsables de cet office ainsi que des industriels connus devant la
justice qui en a placé certains sous mandat de dépôt et d'autres sous contrôle
judiciaire.