Sur un total de
39 projets, inscrits au profit du secteur de la Pêche dans la wilaya d'Oran, au
titre du programme de la relance économique 2001-2004, 34 projets ont été
livrés, selon des sources de la direction de la Pêche et des Ressources
halieutiques. Le coût global de l'ensemble des projets en question, portant sur
l'acquisition de chalutiers et le réaménagement de structures de pêche, a été
évalué à plus de deux milliards de dinars, auxquels s'ajoute un montant de
soutien dépassant les 773 millions de dinars. Pour le développement de
l'aquaculture, la même source indique que la wilaya compte 5 projets
d'investissements, dont trois inscrits dans le cadre du programme de soutien à
la croissance économique et 2 financés par des investisseurs privés. Et
d'ajouter que les travaux de réalisation d'une ferme aquacole à «Cap Blanc»
avancent à un rythme appréciable, des travaux qui viennent d'être relancés
après un arrêt de cinq années pour des raisons techniques. Des projets de
réalisation d'autres infrastructures de production halieutique sont également
inscrits au profit de la wilaya d'Oran, dont un provenant d'un investissement
direct d'un opérateur turc. Oran a bénéficié de 3 autres projets dont deux en
cours de réalisation (à Kristel et Mers El-Hadjadj. Le secteur de la pêche a
aussi bénéficié de deux projets de réalisation de ports de pêche dont un dans
la commune de Gdyel et un autre à Cap Blanc. Pour celui de Gdyel, les travaux
ont atteint un taux de 40 %, alors que pour celui de Cap Blanc, l'étude a été
achevée en attendant l'inscription du projet. En matière d'investissements
issus des différents dispositifs d'emploi, 33 permis d'acquisition dont 29 pour
les sardiniers et les petits métiers, au titre du programme de l'ANSEJ, et deux
petits métiers acquis par le biais de la CNAC, en plus de petites embarcations
et chalutiers. Alors que de 2005 à 2007, plus de 90 projets financés par
l'ANSEJ ont été agréés. La flotte actuelle est composée de plus de 360
embarcations. Une seule embarcation peut produire entre 100 à 150 tonnes de
poisson par année et peut engendrer 10 à 22 postes d'emploi. Si ces projets
doivent contribuer à la création d'emplois et l'augmentation de la production,
les résultats ne sont pas palpables par le citoyen, vu que le prix du poisson
n'est pas à la portée de tout le monde. Une petite virée au niveau des marchés,
jeudi, a permis de noter que la sardine à atteint les 280 dinars le kilo, le «
khoreir » à 180 DA. Si certains pêcheurs avancent que les mauvaises conditions
climatiques ont un rôle dans cette situation, pour d'autres ceci s'explique par
le fait que 14 chalutiers, 36 sardiniers et 22 petites embarcations sont en
activité en dehors du port d'attache d'Oran, du fait que les chalutiers
immatriculés à Oran écoulent leurs productions de poisson dans d'autres ports
comme ceux de Mostaganem et Béni-Saf. La quantité écoulée en dehors du port
d'attache d'Oran a été estimée, selon la même source, à 7.020 tonnes. A noter
également que plus de 1.007 tonnes de poisson et autres fruits de la mer ont
été exportés vers l'Espagne en 2008.