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Les dirigeants arabes, ayant répondu positivement à la
proposi tion de l'Emir du Qatar de tenue d'un Sommet extraordinaire à Doha
consacré à la question de Ghaza, ne sont pas des «faucons» obsédés par la
tentation de relancer le cycle des confrontations armées israélo-arabes.
Leur décision s'est imposée à eux comme le strict minimum de solidarité qu'ils doivent manifester au peuple palestinien, victime d'une agression barbare et génocidaire, sous peine d'encourir l'opprobre universelle et celle de leurs opinions nationales en premier lieu. Il s'est pourtant trouvé des «Etats frères» pour vouloir empêcher que le monde arabe exprime unanimement ne fusse qu'un «smig de solidarité». Et pour cause, les principaux Etats qui ont été à la manoeuvre pour torpiller la tenue du Sommet de Doha sont engagés dans une alliance aux côtés d'Israël, des Etats-Unis et de l'Union européenne dont les «avantages», pour eux, justifient qu'ils fassent fi des obligations que devrait leur imposer leur appartenance au monde arabe et à la communauté des destins de ses peuples. Le Sommet de «Doha ne se concluera pas par une «déclaration de guerre» à l'entité sioniste. Il affirmera simplement que trop c'est trop et que par conséquent, ne pas dénoncer et condamner l'agression sioniste c'est en être complice. Ce que l'Egypte, l'Arabie saoudite et la Jordanie ont accepté d'être et assument par toutes les positions qu'ils ont adoptées avant le déclenchement de l'agression sioniste et depuis celle-ci. Il ne faut pas être naïf et penser que ce que décideront les Etats ayant participé au Sommet de Doha influera sur les événements qui se déroulent dans la bande de Ghaza. Ce n'est pas une raison pour conclure à l'inutilité de cette rencontre. Ne serait-ce que parce qu'elle aura démontré que le monde arabe, même en ses sphères officielles, n'est pas composé que de capitulards résignés à toutes les humiliations. Pour leur honneur, les dirigeants arabes, du moins ceux qui ont été présents à Doha, se devaient d'exprimer à la communauté internationale la révolte qui suscite sa permissivité à l'endroit des agissements criminels et terroristes de l'Etat sioniste contre le peuple palestinien. C'est aussi un acte de courage de leur part de se démarquer d'un processus, dont l'agression sioniste actuelle en est l'étape sanglante, qui a été engagé pour enterrer la perspective de création d'un Etat national palestinien indépendant et viable. Il faut bien, en effet, que le monde sache que malgré la trahison de certains de ses «alliés naturels», la cause palestinienne ne sera pas enterrée sous les décombres de Ghaza découragée par les massacres dont la population qui la porte a été la victime. Elle survivra à cet énième complot contre elle, et qui plus est, c'est en elle que se puiseront les raisons qui seront les déclencheurs de l'effondrement des régimes arabes lui ayant, toute honte bue, tourné le dos. |
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