Des parents d'élèves du lycée Ibn Al-Haytham, sis plage du Puits, nous ont rapporté, ce lundi, que leurs enfants sont souvent bloqués en cours de route par des flaques formées d'eaux pluviales et que beaucoup d'entre eux ne peuvent se présenter à l'heure à leur établissement et ratent un début de cours ou tout entier.

La cause, une chaussée est tout le temps inondée après la chute des pluies, obligeant les élèves à attendre que le niveau des eaux baisse ou parfois de faire demi-tour et rentrer à la maison.

La chaussée - un carrefour inévitable pour bon nombre d'élèves fréquentant ce lycée - se trouve sur la route du port, soit à 3 mn de l'établissement scolaire. «A chaque fois qu'il pleut, et c'est pratiquement chaque jour ces dernières semaines, nos enfants, les filles surtout, on du mal à traverser un tronçon transformé en patinoire sur plusieurs mètres.

Beaucoup d'entre eux restent coincés de l'autre côté et sont souvent en retard à leurs cours», explique l'un d'eux. «L'administration de la surveillance générale enregistre d'ailleurs ces jours-ci, un nombre important de retardataires», ajoute un autre parent. Le problème est le même quand le phénomène survient aux heures de sortie des élèves.

Les plus chanceux sont ceux dont les parents véhiculés les attendent devant la porte du lycée ou ceux qui arrivent à trouver une place dans un quelconque moyen de transport. Au niveau de cette route du port, qui se trouve à quelques dizaines de mètres du lycée, existe un avaloir principal qui reçoit toutes les eaux pluviales qui se précipitent jusqu'à ce point supposé le plus bas de la ville. Emportés par les eaux, les détritus, de toutes formes, obstruent ce caniveau.

La chaussée, jamais remise à son état initial après un dernier chantier, devient alors un véritable bourbier. Les eaux remontent à même les trottoirs. Même quand la pluie cesse de tomber, la situation perdure. Certains lycéens hésitent à mettre les pieds dedans, d'autres s'abstiennent et préfèrent retourner chez eux. La marque du chantier, qui a permis la pose des conduites du collecteur principal des eaux usées dévié vers l'est de la ville évitant les rejets sur la mer, est encore discernable. Les services de la commune de Béni Saf font ce qu'ils peuvent pour réparer ce tronçon en attendant la pose du bitume bétonné.

L'observateur vous expliquera que ce phénomène survient, d'une part, parce qu'un grand nombre d'avaloirs dans les quartiers ne servent à rien, d'autre part le relief de la ville aidant, presque toutes les eaux parviennent jusqu'à cet avaloir. La suite est connue.

Le lycée Ibn Al-Haytham - le second à Béni Saf - accueille des élèves qui proviennent en grande partie des quartiers de l'ouest de la ville. Un troisième lycée est en chantier au sud-ouest de la ville, au rond-point de quatre quartiers populeux, Bouhmidi, Béni Khaled, Ennahda et Ghar El-Baroud.