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Comparativement à l'année dernière, les prix ont, comme il fallait s'y attendre, augmenté et ce n'est nullement le prix proposé au marché de M'dina Jdida pour un kilo de «mélange» qui peut être une référence. Ainsi, pour cette année, on affiche 200 DA le kilo contre 300 DA pour l'année dernière. Toutefois, les 100 DA de différence sont compensés par la qualité du mélange, vu que, cette année, on retrouve ni noix ni noisettes. Ces fruits secs ont été remplacés par des glands, des cacahuètes et des friandises locales. Pour une famille de 6 personnes, deux kilos en plus de quelques fruits de saison pourront faire l'affaire. Mais pour les plus exigeants et voulant à tout prix perpétuer la tradition, cela a un coût. Les pistaches sont cédées à 1.200 DA le kilo, les noix à 600 DA, les noisettes à 800 DA, les cacahuètes à 300 DA, les figues sèches à 400 DA et enfin les dates «Deglet Nour» à 300 DA, voire 400 DA. Une simple opération arithmétique vous donne un total de près de 3.000 DA, une coquette somme à laquelle il faut ajouter près de 500 DA pour les friandises de fabrication locale et autant pour quelques fruits. En revanche, si les moyens le permettent, l'option de friandises et chocolats d'outre-mer ainsi que des fruits exotiques, ananas et kiwis, la facture devra évidemment être plus gonflée. Pour cette catégorie de citoyens, certains commerçants vont même à leur confectionner des paniers décorés pour un poids de près de 10 kilos moyennant la somme de 12.000 DA ! «Cela vaut le coût, uniquement en le regardant», soupira un passant visiblement désolé de ne pouvoir l'offrir à sa famille. Cependant, pour cette année encore, les commerçants de ce marché sont catégoriques en indiquant que leurs ventes ont diminué et ce n'est nullement, comme le diront certains, par rapport aux massacres que subissent les populations palestiniennes de Ghaza, mais à cause de la cherté des produits. Devant des étalages superbement ornés, les clients demandent les prix et la nouveauté cette année, ce sont les marchands qui interpellent les passants. Une preuve supplémentaire que les ventes ont été en dessous des espérances. «Juste pour ne pas frustrer mes enfants, je prendrais un kilo de mélange, quelques oranges et du chocolat. Avant, il était permis de les gâter en leur préparant un sac pour chacun pouvant comprendre jusqu'à 500 g de produits. Cette année, je leur offrirai moins». Tels sont les propos d'une mère de famille qui se dit également préoccupée par les légumes qui constituent une priorité pour elle. Même son de cloche chez les grossistes du boulevard Mascara ou ceux nouvellement installés à Maraval et qui ne se frottent plus les mains comme avant, vu que leurs ventes ont sensiblement baissé. «Pas plus tard qu'il y a 4 ou 5 ans, j'arrivais à écouler en une quinzaine de jours avant la fête, plus de 20 kg de noix, amandes, noisettes et autres cacahuètes d'importation. Cette année, en tout et pour tout, mes ventes n'ont atteint que 5 kilos et certains détaillants ne voulant pas prendre de risques, ont préféré prendre de petites quantités», c'est ce que nous explique un grossiste de Maraval, qui indique au passage que ce sont les importateurs qui ont fait grimper les prix, en raison, selon eux, de la cherté des frais de transport maritime, en dépit du fait que la plaque tournante de ce marché demeure quelques pays du Golfe où de gros négociants raflent toute la production des pays comme le Pakistan ou l'Afghanistan pour l'écouler chez eux et ce en raison des conditions sécuritaires de ces deux pays. |
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