Les habitants de l'immeuble menaçant ruine sis au N° 22, rue Amari
Mohamed (ex-Gantes), au quartier de Boulanger, lancent un appel pressant aux
instances locales, notamment au wali, pour prendre en charge leur problème.
Huit familles, composées de 6 à 12 membres chacune, occupent des logements
datant de l'ère coloniale et vivent dans un danger permanent. Tous les murs
sont fissurés et « les dernières pluies qui ont touché la région et les
différents séismes n'ont fait qu'aggraver la situation », nous dit un des
habitants. « Le toit des habitations en tôle ondulée laisse passer l'humidité
qui est à l'origine de plusieurs maladies dont sont victimes nos enfants et
dont cinq sont asthmatiques », ajoute notre interlocuteur. Et d'ajouter, « on a
fait plusieurs demandes de relogement, depuis 1975, mais rien n'a été fait pour
nous ».
Notons que ces familles ont été touchées par le recensement du vieux
bâti, l'année dernière. En outre, la semaine écoulée, les services concernés se
sont rendus sur les lieux pour effectuer une expertise et ont jugé que la
situation était catastrophique et que l'édifice devait être évacué le plus vite
possible, affirment les locataires. En effet, malgré les efforts de l'Etat, les
différents programmes d'habitats et les dernières opérations de relogement, la
problématique du vieux bâti se pose toujours. En 2008, plus de 200
effondrements et effondrements partiels qui ont fait trois morts ont été
enregistrés à Oran. En 2007, quatre personnes sont mortes et plus de 210 de cas
d'effondrements ont été signalés. Dans le cadre des efforts d'éradication de
l'habitat précaire, la wilaya d'Oran a vu, en 2008, la distribution de 1.812
logements à des citoyens qui vivaient dans des conditions déplorables.
S'agissant du vieux bâti, qui constitue un point noir pour les autorités de la
wilaya, deux opérations ont été engagées, l'une vers la fin 2007 visant la
réhabilitation de 200 immeubles et la deuxième en 2008 portant sur le
confortement de 400 autres. A cela s'ajoute un projet de réfection de plusieurs
habitations dans les quartiers d'»El-Hamri» et «Sidi El-Houari».