Lors d'un point de presse animé mardi
après-midi par la cellule de communication de la sûreté de wilaya d'Aïn
Témouchent, il nous a été permis de tirer quatre points essentiels traçant les
objectifs à mener et les impacts à atteindre durant le quinquennal 2009-2013,
une période considérée comme programme contrat ou programme de performance pour
tous les secteurs. Occuper l'espace par la construction d'au moins 10 sûretés
urbaines ou intra-muros est une opération d'envergure qui va s'étaler jusqu'à
la fin du quinquennal et concernera Aïn Témouchent, Béni Saf, Terga, Bouzedjar,
Oulhaça, Aïn Tolba, Chaabet El-Leham, Hammam Bou Hadjar (Aïn Beïda), Sidi Ben
Adda, Aghlal, Sidi Saf et El-Malah (nouveau siège de daïra de la police). Ceux
qui connaissent la topographie de la wilaya, son réseau routier dense et
diversifié constatent que le choix et la programmation obéissent à des
considérations sécuritaires avérées et à des priorités bien étudiées avec
l'ensemble des responsables de la wilaya. Tous ces projets, note l'orateur,
sont décentralisés et inscrits à l'indicatif de la DAL. Le second axe consiste,
dit-il, à mener avec fermeté et sans faille une lutte implacable contre le
crime organisé, les flux migratoires clandestins, le trafic de drogue et la
contrebande. Lors de sa dernière visite à Aïn Témouchent, l'an dernier,
monsieur Ali Tounsi, patron de la DGSN, avait également parlé du blanchiment
d'argent, des réseaux qui placent de l'argent sale dans des banques sûres pour
qu'il soit réintroduit sous forme d'investissements. Dans ce cadre précis,
monsieur Ali Tounsi a cité Aïn Témouchent comme une wilaya pilote dans la lutte
contre ces fléaux, en nette régression, d'après les statistiques comparatives
des trois dernières années (2006, 2007 et 2008). Cela ne doit pas constituer
comme un exploit car le crime organisé est en perpétuelle mutation et prend des
formes diverses et multiples contre lesquelles la sûreté de wilaya d'Aïn
Témouchent entend compter sur les hommes et les structures de formation. A ce
titre, le centre cynophile en construction ouvrira ses portes en 2009. C'est
l'une des plus grandes structures en Afrique, disaient les observateurs. Outre
cela, l'orateur a indiqué la réalisation d'un centre de formation et de préparation
(CFP). L'interlocuteur s'est contenté de cette information sans nous dire plus.
Aussi, révèle-t-il, sera construite une brigade de recherche et d'investigation
relevant de la police judiciaire. Ses compétences seront élargies à des
domaines non encore explorés et qui constituent une priorité pour faire face
aux nouveaux crimes non pris en compte dans la formation des anciens
contingents. Cela veut dire qu'il est prévu des stages de recyclage appropriés.
Le troisième axe a été accordé aux crimes économiques survenus dans trois
grandes affaires qui ont défrayé la chronique en 2008. Il s'agit de
détournements et de dilapidations constatés au niveau de la CNAS, les
préjudices sont respectivement de 7.172.024,96 DA et de 4.684.772,92 DA puis de
1.493.887,42 DA. Les mêmes griefs sont retenus contre le CPA et la BADR de Béni
Saf ainsi que la BADR d'El-Amria. La police judiciaire avec ses brigades
économiques et financières ont relevé des préjudices de 22.358.211,40 DA et de
4.779.491,65 DA au niveau des deux premiers établissements financiers et de
31.850 euros constatés à la BADR d'El-Amria. Le quatrième volet est lié
principalement aux infractions de la loi portant code des marchés publics. Sont
incriminés dans deux affaires des responsables de l'hôpital Ahmed Medeghri et
de la direction des Travaux publics. Les préjudices comptabilisés par les
brigades économiques et financières de la PJ sont de 97.815.617,44 DA pour
l'hôpital et 37.593.270 DA puis 7.698.600 DA pour la seconde direction.
Si en matière de petits et moyens crimes
une baisse notoire est à relever, le crime organisé d'envergure est le plus
dangereux et pour lequel il ne faut pas lésiner pour mettre les moyens adéquats
et appropriés aux forces de l'ordre et les services de sécurité.