La dernière affaire de la 3ème session criminelle a concerné avant-hier
un jeune âgé d'à peine 22 ans, impliqué selon l'arrêt de renvoi de la chambre
d'accusation dans une histoire d'adhésion à un groupe terroriste. Arrêté au
mois d'avril 2008 à Tadjenant (Mila), lieu de son domicile, et ce après une
brusque disparition qui a duré plus d'un mois, l'accusé, ex- étudiant en 2ème
année de la branche architecture à l'université Mentouri, ayant entre-temps
bloqué son cursus universitaire, devait répondre devant les juges de ses
fréquentations durant cette période de rupture de liens avec son milieu social,
et surtout se défendre contre les accusations l'inculpant d'adhésion à un
groupe terroriste, qui planifiait des attentats à l'explosif, visant en premier
lieu une discothèque à Oran. Lors du procès l'accusé a nié en bloc tous les
griefs formulés à son encontre, alors que selon le dossier d'instruction il
avait reconnu devant les services de sécurité son implication dans des
activités terroristes, précisant même qu'il avait intégré les rangs d'un groupe
terroriste à Djebel El-Ouahch, et qu'il était chargé de prendre contact avec un
autre groupe terroriste de l'Oranie, dont le chef était une femme, qui devait
lui fournir assistance et soutien afin de préparer un attentat à l'explosif
dans une discothèque. Sa défense dressera un plaidoyer dans le même sens,
rejetant les accusations qui pèsent sur l'accusé, axant surtout sur l'absence
de toute preuve tangible dans le dossier, réclamant la relaxe purement et
simplement pour son client. Le père de l'accusé insistera pour sa part sur les
pénibles conditions familiales qui ont poussé son fils à interrompre ses études
pour aller travailler à Tébessa, tout en plaidant l'innocence de son fils. Le
ministère public avait requis contre l'accusé une peine de 4 ans de prison
ferme. A l'issue des délibérations du jury, l'accusé a été relaxé faute de
preuves.