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Aïn Defla: Du nouveau pour les forages d'eau

par M. N.

L'eau, les semences, les engrais et autres produits sanitaires le soutien à la production sont devenus les adjuvants vitaux pour maintenir le niveau très important déjà de la production agricole réalisée par la wilaya d'Aïn Defla.



Avec sa vocation principalement agricole, elle contribue grandement à la concrétisation de l'autosuffisance alimentaire du pays : la production de pomme de terre, à elle seule, frôle maintenant les 40 % de la consommation nationale. Parallèlement, céréaliculture, maraîchage, arbres fruitiers en tous genres, viandes rouges et blanches, lait... sont aussi des produits ciblés par l'intensification.

Pour ce qui est de l'eau d'irrigation, les besoins en conséquence sont aussi très importants puisqu'ils sont estimés, selon les services de la DSA (Direction des Services agricoles) à quelque 120 millions de m3. Ces besoins seront-ils satisfaits ? Selon les services de l'Hydraulique : «cette année, sur le plan pluviométrique, s'annonce bonne et les réserves disponibles déjà ont dépassé les 205 millions de m3, réserves jugées plus que satisfaisantes par rapport aux années précédentes et nous sommes en pleine saison des pluies qui peut s'étendre jusqu'au mois d'avril». On ajoute par ailleurs que le quota d'eau agricole sera établi au moment opportun par une commission ministérielle d'arbitrage.

Pour augmenter les disponibilités hydriques, une importante décision vient d'être prise : elle concerne les forages, l'institution chargée de délivrer les autorisations vient d'être décentralisée au niveau d'une commission de wilaya, l'instruction ministérielle a été reçue. Désormais, les autorisations de forages ne nécessiteront plus des mois, voire des semestres, pour être délivrées, autant dire que la nouvelle a été bien accueillie par les nombreux demandeurs. Bien sûr, dit-on, priorité sera accordée aux cultures stratégiques.

Si pour les semences cela ne semble pas poser des problèmes, par contre, il sévit une forte tension sur les engrais azotés, dont la disponibilité est et demeure insuffisante eu égard aux besoins, quand on sait qu'ils sont indispensables pour les 20.000 ha du programme d'intensification, 7 à 8.000 ha de pleine saison, et 2.000 ha d'arboriculture fruitière à pépins et noyaux.

C'est l'acheminement depuis Annaba qui semble poser problème, acheminement très réglementé. Aussi indique-t-on, un ordre de priorité a été établi à savoir dans l'ordre, la pomme de terre, le programme d'intensification des céréales qui concerne 20.000 ha sur 87.000.

Aussi, les engrais demandés sont ceux destinés à l'amendement et la fertilisation Urée 46 ainsi que les produits servant au désherbage pour améliorer la qualité des céréales et augmenter le rendement.

Une autre nouvelle qui enchante aussi de nombreux agriculteurs c'est la mise en place, dès ce mois de janvier, d'un nouveau dispositif de soutien aux cultures et à la valorisation des produits agricoles, notamment la conservation et la transformation.

On indique que 140 opérations ouvriront droit au soutien et concerneront 16 filières, les plus importantes. Autre nouveauté, le soutien touchera le développement du cheptel bovin, notamment l'achat de génisses destinées à la production laitière sera soutenu jusqu'à concurrence d'une fourchette allant de 25 à 30 %. Cependant, on mentionne pour éviter les erreurs du passé, ce dispositif sera soumis à une mesure préventive à savoir que «le soutien ne sera libéré (sa liquidation par les organismes financiers) qu'après la réalisation des projets».

«Nous engageons une véritable chasse au lait», note le DSA qui fait part d'une autre mesure non moins importante : les usines désormais achèteront tout le lait produit, le quitus du contrôle biologique vétérinaire vient d'être levé étant donné que le lait est pasteurisé par l'unité de transformation elle-même.

Parlant de la production laitière, le lait cru est suffisamment soutenu, chaque éleveur reçoit 12 DA par litre de lait produit, 5 DA/L pour le chargé de la collecte, et 4 DA/L pour la transformation soit 21 DA quand l'agriculteur cumule ces 3 opérations, ceci en plus bien entendu les 30 DA par litre vendu à l'usine de transformation. Conséquence le prix du litre revient à 51 DA à l'Etat, rappelle-t-on.