Des dizaines d'énormes taches blanches font
souvent leur apparition sur le littoral des localités d'Ouréah, de Stidia, Sidi
Mansour et de Mers El-Hadjadj. Cette pollution marine représente un réel danger
pour la faune et la flore et constitue de ce fait une menace permanente pour
les ressources halieutiques. Ce phénomène peut même induire des répercussions
néfastes pour l'être humain, notamment des lésions d'ordre cutané, expliquent
des pêcheurs rencontrés. Selon un ex-cadre du L.E.M., Laboratoire d'études
maritimes, «cette pollution marine est provoquée par les tankers, navires de
transport des hydrocarbures qui, après avoir livré leur cargaison
d'hydrocarbures à l'étranger et de retour au pays, et pour la sécurité de ces
navires de grand tonnage pour ne pas être exposés à des difficultés de
navigation principalement pendant le mauvais temps, les cuves déchargées des
huiles d'hydrocarbures sont aussitôt remplies d'eau de mer pour fortifier le
tirant d'eau du bateau et affaiblir son tirant d'air pour le stabiliser et
pourra ainsi affronter les vents marins», nous précise le cadre du LEM, jusqu'à
regagner la baie d'Arzew, près de son port d'attache. Lorsque le navire reçoit
la permission d'accoster, il procède à une opération appelée «déballastage»,
vidange des cuves, mélange d'eau de mer avec les résidus des huiles
d'hydrocarbures qui se répercute sur les côtes de Ouréah, de Stidia et les
plages se trouvant non loin du périmètre de la rade du navire transporteur
d'hydrocarbures, provoquant une réelle agression pour l'environnement. Selon un
ancien marin, «le déballastage du navire doit se faire en haute mer. Toute
opération de ce genre près des côtes est néfaste pour l'environnement. L'autre
solution pour mettre un terme à cette pollution marine est d'équiper les
navires par de petites stations de traitement des eaux de mer mélangées avec
les huiles d'hydrocarbures, comme c'est le cas dans la majorité des pays
européens où les navires sont surveillés par voie aérienne.