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Grève dans la santé à partir du 17 janvier

par Sofiane M.

Les blouses blanches reviennent à la charge pour renouer avec la contestation.



Les cinq syndicats autonomes de la santé publique ont décidé dans la soirée d'hier à l'issue d'une réunion marathonienne la reconduction d'une grève nationale de cinq jours à partir du 17 janvier prochain. Les esprits commencent à s'échauffer parmi les syndicats autonomes qui semblent opter pour un durcissement du mouvement de contestation en raison de «l'entêtement de la tutelle à faire la sourde oreille». Durant la rencontre d'hier entre représentants des cinq syndicats autonomes, certains syndicalistes avaient proposé une grève ouverte à l'exemple de celle entamée depuis le 3 janvier dernier par les hospitalo-universitaires pour «contraindre le gouvernement à satisfaire nos revendications socioprofessionnelles». Après débats, les syndicalistes se sont finalement mis d'accord pour un débrayage de cinq jours entre le 17 et le 21 janvier prochains avec une possibilité de reconduction du mouvement de protestation. Des rassemblements de protestation à l'intérieur des établissements sanitaires sont également prévus durant la semaine de grève.

Concernant la grève ouverte de l'enseignement des hospitalo-universitaires, la rencontre entre les représentants des deux syndicats autonomes des maîtres assistants (SNMASM) et des professeurs et docents (SNPDSM) et le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique n'a abouti à «aucune avancée», selon le Pr Djijli, secrétaire général du SNPDSM. «Il n'y a eu rien de nouveau. Nous allons continuer la grève ouverte jusqu'à l'aboutissement de toutes nos revendications», lance le syndicaliste.

Le président du syndicat des maîtres assistants, Dr Djijik, a affirmé, de son côté, que la rencontre d'hier avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s'était limitée à «un échange de courtoisie sans entrer dans le vif du sujet».

Il est à rappeler que le point essentiel des revendications des blouses blanches demeure l'ouverture d'un dialogue entre les syndicats autonomes et le gouvernement «qui doit nous reconnaître la qualité de partenaire social à part entière». Les autres revendications socioprofessionnelles tournent autour d'une hausse de 300% des salaires pour faire face à la chute de leur pouvoir d'achat, un point indiciaire calculé sur la base de 150 dinars et une révision à la hausse des primes. Les blouses blanches avaient déjà observé une grève nationale durant la semaine du 13 au 17 décembre dernier, provoquant une paralysie des établissements hospitaliers dans les grandes villes du pays.