|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La Ligue algérienne pour la défense des
droits de l'homme de Tlemcen a organisé, jeudi dernier à Tlemcen, une journée
d'étude portant sur «les droits de l'homme et la presse de proximité».
Pour le président de la LADDH de Tlemcen, M. Djelloul Zerrouk, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme, en tant que contre-pouvoir, observe, informe et interpelle les pouvoirs publics et les citoyens en vue de remédier à des situations qui portent atteinte aux droits fondamentaux. «La ligue examine les initiatives législatives et veille au respect des lois, des conventions et des pratiques qui garantissent les droits humains. Dans ce cadre, la ligue élabore des contre-rapports ou des analyses alternatives aux rapports officiels, rédige des interpellations et des communiqués sur les libertés individuelles (libertés physiques, libertés familiales, la propriété privée, la liberté contractuelle, le droit au travail) et les libertés politiques (le droit de vote, le droit de résistance à l'oppression, le droit de réunion pacifique), ainsi que les libertés de l'enseignement, de la communication, d'association, etc.», a notamment souligné Maître Djelloul Zerrouk à l'ouverture de cette conférence. Le vice-président de cette ligue, M. Falah Hamoudi, a, à cette occasion, prononcé une allocution dans laquelle il a souligné que «la sensibilisation aux droits humains passe par la mise sur pied d'actions et de projets à l'attention d'un public de tous âges et de tous horizons. La sensibilisation passe aussi par la collaboration avec la presse : colloques, conférences, débats et expositions doivent être régulièrement organisés». Aux yeux de M. Falah Hamoudi, «la presse est l'un des piliers du système démocratique et un moyen de lutte contre la corruption et pour la réalisation du développement. Tout manque de professionnalisme de la presse ne doit en aucun cas justifier le recours à des lois répressives et à la multiplication des poursuites judiciaires contre les journalistes». Selon la LADDH de Tlemcen, le passage à une presse plus professionnelle ne se réalisera pas par le harcèlement judiciaire et l'emprisonnement des journalistes. La rencontre a été ponctuée par l'intervention des hommes de plume, à l'instar de Abdelkader Boucherif, chef de bureau de «Chourouk», qui ont insisté sur l'encouragement d'une presse d'investigation et la non-exploitation de la justice pour le musellement des journalistes. «L'amélioration du rendement de la presse et sa professionnalisation passent par la formation des journalistes et leur libre accès aux sources d'information», a notamment indiqué M. Abdelkader Boucherif. A noter qu'un rapport de 7 pages sera rendu public dans les prochains jours après avoir été présenté aux membres adhérents de la LADDH. «Issu de plusieurs dossiers qui ont atterri à la LADDH de Tlemcen, il énonce une série d'atteintes aux droits de l'homme, aux libertés syndicales, individuelles et collectives, des dépassements concernant quelques cadres syndicaux, des familles exclues de leur logement par arrêt de justice, etc.), auxquelles l'Assemblée populaire de wilaya (APW) et les pouvoirs publics doivent répondre», précise le vice-président de la LADDH, M. Falah Hamoudi. |
|