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La direction du Transport de wilaya a été interpellée avant-hier, par le chef
de l'exécutif, pour accélérer les études relatives au nouveau plan de
circulation du groupement d'Oran. Des études, qui seront, selon le wali,
entamées au cours de ce mois de janvier avec, comme finalité, de remettre de
l'ordre dans un secteur qui fonctionne sans plan de transport, depuis 2002,
date à laquelle il a été gelé.
La commission du transport de l'APW d'Oran avait noté dans son dernier rapport, rédigé à la suite de plusieurs sorties sur terrain, outre les problèmes de voirie, «le manque accru des panneaux de signalisation, des feux tricolores et des parkings» au niveau des différentes artères du groupement d'Oran. Un manque qui se traduit négativement sur la qualité des services (NDLR : de transport public) proposés quotidiennement aux citoyens, lit-on dans ce rapport. Intervenant lors du premier briefing hebdomadaire de l'année, tenu ce samedi en présence des responsables de l'exécutif, des chefs de daïra et des présidents des APC, le wali d'Oran a également insisté sur la nécessité pour le nouveau plan de transport d'inclure dans son dispositif tous les aspects techniques inhérents au projet du futur tramway d'Oran. Ce dernier, dont l'itinéraire devra dépasser les 18 km, reliera la zone d'Es-Sénia au sud à Sidi Maârouf à l'Est, en passant par la Place du 1er Novembre, au coeur du centre-ville. Un itinéraire qui a été revu et corrigé par la tutelle sur proposition des autorités locales qui ont suggéré d'y inclure de nouvelles stations à proximité de l'aéroport international d'Es-Sénia et du nouveau pôle universitaire de Bir El-Djir. Pour ce faire, les bureaux d'études, chargés de l'élaboration de ce plan de la circulation, procèderont au changement de plusieurs itinéraires, avec tout ce que cela induira comme mesures d'accompagnement, notamment en ce qui concernera les espaces réservés au stationnement dans la ville, lesquels seront réorganisés. Le wali d'Oran a également annoncé, dans ce cadre, le projet de réalisation de deux parkings publics, dont la prise en charge sera assurée par les collectivités locales concernées. Aussi, a-t-il indiqué, même les propriétaires des parkings existants, notamment ceux situés à l'intérieur du tissu urbain, seront impliqués dans cet effort visant à optimiser les capacités de la ville à répondre aux besoins. Et comme la question liée à la circulation automobile à l'intérieur de la ville reste intimement liée à celle de l'état des routes, tout effort d'organisation du secteur ne serait que vain s'il n'y a pas une réelle prise en charge de la voirie, notamment en matière de revêtement et de traitement « sérieux et continu » des nids-de-poule qui pullulent un peu partout. Un constat qui a amené le chef de l'exécutif a critiquer les entreprises chargées d'intervenir sur la voie après des travaux sur les réseaux de la SEOR (AEP et assainissement), de Sonelgaz et d'Algérie Télécom. Ces entreprises, avait affirmé le wali en marge de la 4ème session ordinaire de l'APW, tenue en fin du mois de décembre dernier, «ne remettent pas toujours la chaussée à son état initial». Et généralement, « c'est du travail très mal fait », avait-il asséné, avant d'appeler les maires «à assumer leurs responsabilités et jouer leur rôles en usant de tout leur pouvoir de répression contre les entreprises contrevenantes ». Et d'ajouter: «je suis prêt à aller très loin avec ces entreprises», «Je suis même prêt à les ester en justice, si cela s'impose », avait-il menacé. Un état des lieux qui motive actuellement les pouvoirs publics à revoir la situation du réseau de routes intérieures et d'initier de nouveaux programmes de réaménagement. Le wali avait annoncé dernièrement le lancement dès le premier trimestre 2009 d'un programme de réhabilitation de la voirie, qui va toucher plusieurs communes de la wilaya mais particulièrement celles relevant du Groupement d'Oran, à savoir, les commune d'Oran, Es-Sénia, Bir El-Djir et Sidi Chahmi, dont les deux tiers du réseau sont vétustes. Ce programme qui concernera en tout quelque 200 kilomètres de voirie est financé à hauteur de 140 milliards de centimes par l'Etat et de 10 milliards de centimes par l'APW, en plus des actions qui seront menées par les communes dans le cadre de leurs Plans communaux de développement (PCD). 600 milliards de centimes seront par ailleurs consacrés à l'aménagement urbain. Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, avait appelé le 24 décembre dernier les responsables locaux à accorder davantage d'intérêt aux quartiers populaires et à ne pas axer leurs efforts sur les grandes artères en matière de réalisation et d'entretien des routes. Pour le cas d'Oran, justement, les petites ruelles des quartiers populaires, peu utilisés par les automobilistes à cause de leur dégradation avancée, peuvent, si toutefois elles sont remises en état, alléger considérablement le flux de circulation sur les grandes artères. |
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