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Oran :
Aïn El Turck: Virée vers les plages pour tuer le temps en ce mois de carême
par Rachid Boutlelis ![]()
Samedi, fin du premier
week-end du mois sacré, quelques familles ainsi que des petits groupes de
jeunes et moins jeunes, en quête d'un bol d'air iodé vraisemblablement, ont
effectué, à la faveur de l'apparition du soleil, une virée vers les localités
côtières de la contrée d'Aïn El Turck.
La balade sur les routes longeant le littoral de cette partie de la wilaya a
constitué l'essentiel de cette sortie d'oxygénation pour nombre d'entre eux,
tandis que d'autres, notamment les familles, ont préféré s'installer sur la
plage. Une manière comme une autre en toute vraisemblance de tuer le temps et
oublier l'insolente hausse de la mercuriale, durement éprouvée par les couches
modestes en ce début de mois de carême. Cependant, bien que pas très
importante, l'apparition précoce et illicite de solariums en cette fin de
week-end ensoleillé et d'une cohorte de pseudo-gardiens de parking,
reconnaissables à leurs gilets fluorescents vert pistache et/ou rouges,
traînant leurs guêtres dans les ruelles longeant la façade maritime, a surpris
et quelque peu choqué les adeptes d'une virée en ce début de Ramadhan. Toujours
est-il que le nombre restreint de familles et de groupes de jeunes et moins
jeunes, venus d'Oran et de ses localités limitrophes, pour tuer le temps sur
ces plages, n'ont pas, outre mesure, été très surpris par la subite apparition
de ces activités estivales ni encore par le sordide dans lequel végètent les
plages. Et comme le ridicule ne tue point, ce sont les exploitants de ces
solariums clandestins, au nombre restreint également, qui ont procédé au
nettoyage de leur territoire et ce, pour probablement n'avoir pas froid aux
yeux en tentant d'imposer leur diktat. Il est pénible de signaler pour la
énième fois le piteux constat, qui agresse le regard et l'odorat du plus
imperturbable, et qui s'identifie exécrablement à travers un grand éventail
varié de détritus et autres objets hétéroclites, tapissant ces plages, auxquels
sont venus s'ajouter des déblais provenant des constructions illicites avec vue
sur mer depuis l'avènement des bidonvilles. En dépit du nettoyage entrepris par
les exploitants des solariums clandestins, uniquement sur les lieux de leur
activité, ces prestigieuses plages, la situation n'a pas changé d'un iota. Les
actes d'incivilité, qui s'identifient en plus à travers des constructions et
autres extensions illicites, ont encore ajouté une touche noire supplémentaire
à ce peu reluisant tableau, qui compromet grandement toute offre d'un cadre de
séjour agréable au bord de la mer. En effet, certaines familles, venues,
quelques jours avant l'entame du mois de carême, de différentes régions du
pays, pour une prospection des lieux et ce, en vue de décider d'un éventuel
séjour sur cette côte, ont cependant rapidement désenchanté en constatant de
visu le piteux état des lieux. L'importance du volet relatif à la préservation
de la propreté des plages ne semble pas en toute vraisemblance être prise en
considération par certains citoyens, qui ignorent à priori les règles
élémentaires du civisme. Il importe de noter dans cette optique que le wali a
instruit les responsables des communes côtières de Bousfer,
d'El Ançor et d'Aïn El Turck, pour désigner les aires de stationnement et ce, dans
le but d'appliquer le processus de perception des taxes de concession durant la
saison estivale. Ces directives visent en fait à assainir un tant soit peu la
situation de cette activité saisonnière, qui s'est illustrée ces dernières
années dans la contrée d'Aïn El Turck
à travers une incroyable anarchie au même titre que celle des solariums. Là où
le bât blesse réside dans le fait que les auteurs de ces infractions, qui
donnent l'impression d'être désormais tolérées, semblent à priori attendre de
pied ferme l'ouverture officielle de la saison estivale. Notons également dans
un autre contexte que la veille de l'entame du mois de carême ce sont les
établissements hôteliers et les complexes de villégiature, qui se sont
spontanément vidés de leurs occupants. Du coup, les gérants des hôtels et des
restaurants, éparpillés à travers cette région côtière, ont donné congé à leur
personnel.
« C'était prévisible avec le Ramadhan. Les vacanciers préfèrent de loin passer ce mois sacré en famille dans leur lieu de résidence. Nous tenterons néanmoins d'amortir ce manque à gagner après les fêtes de l'aïd », a commenté en substance un hôtelier installé dans la municipalité d'Aïn El Turck, abordé à ce sujet par Le Quotidien d'Oran. |
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