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Le
coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'Enseignement
secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, a
estimé que la polémique autour de l'interdiction de la prière dans les écoles «
est une polémique stérile avec, derrière elle, l'objectif d'occulter les
véritables problèmes posés dans le secteur de l'Education ». Pour Meziane, il y
a un règlement intérieur et des lois de la République qui régissent les
établissements scolaires qu'il faut respecter, tout simplement, pour éviter de
se noyer dans des faux débats et des fausses polémiques. Et d'estimer qu'il
faut trouver une solution globale à l'impasse dans laquelle se trouvent les
négociations, entre la tutelle et la famille éducative, pour assurer une
stabilité dans le secteur de l'Education. Soulignant que l'Intersyndicale de
l'Education devra se réunir bientôt (dans une semaine) pour peaufiner et décider
des actions à entreprendre. En précisant que l'Intersyndicale a refusé une
rencontre programmée, hier, par la tutelle. « Ils nous ont invités pour une
réunion sur le statut, alors que dans la précédente réunion, il nous ont dit
que le statut est au sein de la commission ad-hoc».
Meziane Meriane conclut : « ils essayent de gagner du temps mais au détriment de la stabilité du Secteur et de l'Ecole plus précisément ». Idir Achour, secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie, abonde dans le même sens, en affirmant que « l'interdiction de la prière, dans les écoles, est un débat stérile qui, à chaque fois, essaye de nous dévier des véritables problèmes du secteur ». Et de poursuivre : « ce que je sais, c'est qu'il y a des salles de prière dans pas mal d'établissements, mais ils sont destinés aux fonctionnaires et non pas aux élèves, pour la simple raison qu'on ne peut pas concevoir des lieux de prière pour l'ensemble des élèves, car certains établissements comptent plus de 300 élèves, donc il leur faut des mosquées ! ». « C'est aussi un faux débat car généralement, les horaires des prières sont souvent hors des horaires scolaires ». Pour Idir Achour, il faut éviter de tomber dans les débats idéologiques et politiques et se concentrer sur les préoccupations pédagogiques et socioprofessionnelles du secteur. Et d'indiquer qu'« il nous faut, surtout, pas détourner l'opinion publique sur la nécessité de sauvegarder et de protéger le pouvoir d'achat des fonctionnaires et des Algériens en général et défendre les libertés syndicales. » Le SG du CELA a affirmé que les négociations entre les syndicats et la tutelle n'avancent pas. « Nous avons boycotté les deux commissions qui ont terminé leur travail sans arriver à aucun résultat probant ». Il précise que le retour à la protestation, dans le secteur de l'Education est prévisible. « Des décisions seront prises à l'issue de la réunion de l'Intersyndicale de l'Education, prévue dans une semaine, espérant qu'on aura des réponses positives de la part du gouvernement d'ici cette date », précise-t-il. |
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