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La mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le chômage et
de promotion de l'emploi est tributaire des responsables locaux qui doivent
assurer un accompagnement et un bon accueil aux jeunes demandeurs de formation
et d'emploi.
C'est ce qu'a affirmé jeudi le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, en réponse à une question orale posée lors d'une session plénière de l'APN sur le phénomène du chômage. Cette stratégie s'inspire d'une approche économique qui repose sur l'encouragement de l'investissement créateur de richesses et d'emploi et comprenant des mesures d'encouragement de l'emploi notamment à travers la levée des restrictions administratives et financières pour l'amélioration des performances des dispositifs de l'emploi, a estimé le ministre. Les mesures d'encouragement consistent en le prolongement de la période d'exonération fiscale au profit des jeunes investisseurs qui s'engagent à recruter cinq personnes au moins pour une période indéterminée et la prise en charge par l'Etat d'une partie des cotisations de l'employeur à la sécurité sociale qui recrute des demandeurs d'emploi. M. Louh a rappelé les mesures prises par le gouvernement pour le soutien de l'investissement générateur d'emploi, à l'instar de la création d'un fonds national d'investissement d'un capital estimé à 150 milliards de dinars et la création de fonds d'investissement de wilaya qui contribuent au capital des PME créées par les jeunes. Concernant les mesures incitatives prises par l'Etat dans le domaine social au sein de cette stratégie, le ministre a dit que l'Etat participe au paiement du salaire des jeunes durant les trois premières années de leur recrutement, en vue de réduire les charges des employeurs et faciliter ainsi l'insertion socioprofessionnelle des jeunes. Dans la foulée, le ministre a indiqué que près de 130.000 jeunes diplômés universitaires ont été recrutés en 2010. Plus précisément M. Louh a signalé que «530.917 jeunes ont été recrutés en 2010 dont 130.000 diplômés universitaires». Dans ce contexte, le ministre a précisé que le marché de l'emploi accueillait annuellement près de 120.000 diplômés ajoutant que «la composante démographique est formée de 72% de demandeurs d'emploi âgés de moins de 30 ans, ce qui nécessite l'intensification des efforts au niveau local afin de réaliser les objectifs visant la consolidation de l'intégration professionnelle des jeunes demandeurs d'emploi». Après avoir rappelé le recul à 10% du taux de chômage en Algérie, M. Louh a précisé que le Fonds monétaire international (FMI) avait prédit le recul de ce même taux à moins de 10% en 2011. L'Office national des statistiques (ONS) a affirmé que «l'enquête sur l'emploi et le chômage menée durant le dernier trimestre de l'année 2010 a révélé que le chômage touchait à 21,4% les universitaires et les diplômés universitaires (11,1% d'hommes et 33,6% de femmes) alors que le chômage touchait 7,3% de personnes sans diplômes. Abordant la question de la main-d'œuvre étrangère en Algérie, M. Louh a signalé qu'il y avait près de 50.000 travailleurs étrangers en Algérie. Ce nombre demeure «très faible» par rapport aux autres pays, a estimé le ministre, précisant que cette main-d'œuvre travaillait essentiellement au niveau des grands projets en cours de réalisation à l'échelle nationale comme les barrages, les routes, etc. La main-d'œuvre chinoise arrive en tête, a-t-il encore précisé. M. Louh a, par ailleurs, souligné que le projet de nouveau code du travail, en cours d'élaboration, «comprend des articles et des dispositions relatives à la lutte contre le travail informel». Ce projet de code constitue «un outil de référence unifié» qui comprend plus de 700 articles, avait indiqué M. Louh, soulignant que ces articles «sont adaptés aux développements socio-économiques». 200 articles ont été introduits pour amender la législation du travail en vigueur, a-t-il ajouté. |
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