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Des chercheurs du Centre national de développement des énergies
renouvelables (CDER) ont mis au point un carburant hybride composé d'hydrogène
et de gaz naturel comprimé (HCNG) qui permet de réduire la pollution ainsi que
la quantité de carburant utilisée par les véhicules. Bouziane Mahmah, chargé
d'études au CDER et chef du projet de carburant hybride, cité par le site de la
radio nationale, a indiqué que la production du carburant en est à ses débuts.
Il est expérimenté actuellement sur des voitures. Dans une seconde phase, des
partenariats avec des entreprises nationales pourraient être conclus afin de
généraliser l'utilisation de ce carburant à tous les types de voitures.
L'hydrogène représente 8% de la composition du nouveau carburant avec du gaz
naturel comprimé (GNC). Ce qui permet, selon lui, au véhicule de conserver la
même performance en utilisant moins de carburant et en produisant moins de gaz
à effet de serre. Pour rappel, le CDER a commencé en 2010, en partenariat avec
Sonelgaz et Sonatrach, un programme de conversion de véhicules légers
classiques pour l'utilisation du nouveau carburant HCNG (mélange hydrogène,
solaire, gaz naturel comprimé). Le programme prévoyait la création d'une
station pilote pour la fabrication de ce carburant hybride.
La mise au point de ce carburant est, depuis plusieurs années, un objectif des chercheurs algériens. En 2007 déjà, et en marge d'un congrès international sur «les énergies renouvelables et le développement durable» organisé par l'université de Tlemcen, un responsable de l'Unité de recherche en énergies renouvelables d'Alger (URERA) parlait de la production d'" un gaz nouveau devant prémunir contre les phénomènes de pollution environnementale et atmosphérique». Il a ajouté que «ce gaz s'obtient à partir d'ajouts graduels de taux d'hydrogène de 1 à 100%, au fil des années, pour parvenir, enfin, à une énergie propre», puisque, a-t-il poursuivi, «l'interaction entre l'oxygène et l'hydrogène produit une quantité d'eau résistant aux facteurs polluants et d'oxydation, à l'instar de l'oxyde de carbone». Une solution de transition «réaliste» Le site du CDER était, hier, pour des raisons inexplicables inaccessibles. Mais les documents gardés en «cache» dans Google permettent de constater l'existence d'un projet HCNG du CDER visant à «l'introduction de l'hydrogène d'origine solaire dans le secteur du transport individuel». Le projet, d'une durée de 24 mois à partir de janvier 2010, est dénommé «HySolThane», une combinaison entre les mots «hydrogène solaire» et «méthane», et devait être implanté sur le site du CDER (Bouzaréah -Alger). Le but est l'application du carburant HCNG dans le transport en Algérie, avec en première phase, l'utilisation de 8% d'hydrogène dans le mélange (HCNG) qui alimentera des véhicules à gaz naturel comprimé (GNC) classiques. Le projet est présenté comme une «solution de transition réaliste» au plan économique et technique dans le secteur des transports. Le document du CDER rappelle que le mélange hydrogène solaire - gaz naturel (HCNG) présente de nombreux avantages et qu'il est pratiquement la «seule passerelle technologique» permettant d'introduire 1'hydrogène commercialement et à brève échéance dans le pool des carburants. La première expérience d'utilisation du GNC/Carburant a été lancée par Naftal et Sonatrach vers la fin des années 80. Le carburant hybride génère des «émissions de polluants locaux extrêmement faibles, inférieures de moitié à celles du GNC». Il permet aussi «au moteur de fonctionner dans des zones de combustion très pauvres et améliore le rendement de la combustion par rapport au GNC». Selon le CDER, l'utilisation de ce carburant «induit une réduction des émissions de CO2 par rapport au GNC, si l'hydrogène mélangé au gaz naturel est d'origine renouvelable». |
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