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reste-t-il des Accords d'Oslo, signés il y a trente ans à Washington (13
septembre 1993-13 septembre 2023), entre Israéliens et Palestiniens ? Trente
ans, c'est déjà de l'histoire, pour ne pas dire de la vieille histoire.
Pourtant, durant toutes ces dernières années, on ne manque jamais un
rendez-vous pour poser cette question à propos de ce qui reste de ces accords,
10 ans après, 20 ans après et aujourd'hui 30 ans après. Comme si on cherchait à
rendre vie à un cadavre. Après trente ans, la question ne se pose plus. Car, il
ne reste rien des Accords d'Oslo dès qu'on n'est pas arrivé à l'essentiel, la
solution à deux Etats. C'est la principale raison de l'échec des accords en
question, même si certains attribuent cet échec à d'autres causes, dont
l'annexion de territoires par l'entité sioniste, y compris à El Qods, qui doit devenir la capitale de la Palestine, et
beaucoup de territoire en Cisjordanie. Et si on dénonçait, hier, la poursuite
de la colonisation israélienne, le nombre des colons qui ont squatté le
territoire palestinien, qui s'élevait à 520.000 en 2013, a doublé en 10 ans,
atteignant aujourd'hui le million de colons, et ce chiffre est appelé à
enregistrer une hausse importante dans l'avenir, le proche avenir, avec ce
gouvernement d'extrême droite qui ne croit pas aux droits des Palestiniens, et
qui fait de l'installation de nouvelles colonies sa mission principale. Et, ce
n'est pas par hasard. L'espoir de la solution à deux Etats ne peut, en aucun
cas, se référer à ces accords, vieux de trente ans. En trente ans, l'image de
la poignée de mains entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin n'est plus qu'un flou
souvenir dans les mémoires des anciennes générations, alors que pour les
nouvelles générations, il ne s'agit pas moins que d'une supercherie historique
qui a conduit à la reconnaissance mutuelle entre Israël et l'OLP, et qui a n'a
profité qu'aux Israéliens. Avec le temps, la majorité des Israéliens et des
Palestiniens jugent faibles ou nulles les chances de création, dans ces
conditions politiques, d'un État palestinien à côté d'Israël. L'entité sioniste
sait que les Palestiniens et certains pays arabes défendront la Cause
palestinienne jusqu'à la fin des temps, et pour cela, elle est parée pour toute
éventualité. Si jamais on arrivait à imposer la solution à deux Etats, les
Palestiniens se retrouveraient sur le tiers réel de la Cisjordanie à la suite
de la politique de colonisation intensive, et encerclés à l'intérieur des
colonies occupées par les extrémistes juifs. L'installation de nouvelles
colonies n'est pas acceptée par la Communauté internationale, y compris par des
pays qui se comptent parmi les amis d'Israël, ainsi que l'ONU, qui a clairement
dénoncé leur illégalité, mais l'entité sioniste n'en fait qu'à sa tête, traçant
une politique sur le long terme, qui ôterait toute souveraineté à l'Etat
palestinien dans le cas où la solution à deux Etats serait, un jour, accomplie.
En tout cas, dans le monde arabe, las d'attendre une chimérique application des
Accords d'Oslo, on semble avoir changé de stratégie pour se tourner vers les
Nations Unies, où on plaide un siège pour la Palestine. Un siège qui correspond
à un Etat, avec l'assentiment de la Communauté internationale, avec tout ce qui
en découle comme droit, sans attendre les bons offices d'un quelconque accord.
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