«C'est un
grand mensonge», a tonné le président Tebboune, en
réponse à la déclaration du ministre de l'Intérieur français, Moussa Darmanin, selon lequel il y aurait 7.000 migrants
irréguliers de nationalité algérienne en France. «C'est absolument faux», a encore
déclaré le chef de l'Etat, parlant d'une liste de 94 migrants algériens, reçue
par les autorités algériennes. Enfonçant le clou, «le retour de l'ambassadeur
d'Algérie à Paris est conditionné par le respect total de l'Etat algérien», a
encore tenu à rappeler le président de la République, lors d'un entretien
accordé à des représentants de médias nationaux. Pour la question de la
réduction des visas accordés par la France aux Algériens, le Président Tebboune a affirmé que «cela est une affaire de souveraineté
pour chaque Etat, mais à condition que les Accords d'Evian et ceux de 1968
soient respectés», a-t-il affirmé d'une voix ferme.
«Nous voulons que la France nous livre le chef de l'organisation terroriste
MAK, Ferhat Mehenni, (...), et le Maroc est partie
prenante dans les agissements du MAK», a déclaré Tebboune,
non sans rappeler sur un ton comminatoire : «qui nous cherche, nous trouve ;
qui attentera à l'Algérie n'ira pas loin», a-t-il
tranché. Ce énième accès de fièvre entre Alger et Paris, intervient au moment
où le locataire de l'Elysée multiplie les impairs, pas seulement à l'égard de
l'Algérie mais de tout le continent africain.
Au point
que Macron s'est fait sèchement recadré par des étudiants africains, lors d'une
rencontre avec un panel d'étudiants africains à Montpellier. «La Françafrique c'est fini... arrêtez votre paternalisme...,
«si la relation entre les pays d'Afrique et la France était une marmite, sachez
qu'elle est très sale, cette marmite», autant de punchlines
lâchées par les étudiants africains à la face du président français. Pour Adam Dicko, un étudiant malien : «sans les Africains, il n'y
aurait pas eu de France», appuyé par Aliou Bah, un
autre guinéen pour lequel «tout le monde n'a pas la même perception de ce qu'on
appelle régime démocratique». Un réveil salutaire des Africains qui préfigure
de lendemains certainement meilleurs, parce que quand l'Afrique s'éveillera, la
France tremblera...