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Au travers
d'un gouvernement, on a tort de se focaliser plus
qu'il n'en faut sur la carrure d'un ministre et ne s'en tenir qu'à son profil.
Il peut être vrai qu'un homme est jugé sur la cravate et le costume qu'il porte
mais en politique aussi l'habit ne fait pas le moine. La nature et la couleur
des tissus qu'ils soient en pure laine ou en polyester n'indiquent en rien la
texture politique d'une personne et la fibre de l'alpaga qu'il porte n'est
souvent que l'incolore carte de visite d'un individu.
De par l'énoncé ressassé, un gouvernement est installé pour appliquer le programme du président de la République. Un ministre a la charge et l'obligation de s'y plier. Une fois nommé, il intègre une cellule exécutive pour partager une responsabilité conforme aux attentes multiples de la population. Mais la gestion d'un département ministériel n'est pas du seul ressort d'un homme dût-il avoir la stature d'un génie. Il planifie, oriente et anime une stratégie à la tête d'une équipe pour que sa tâche soit menée avec efficience. Si cette équipe est rangée dans la case de l'indolence et de l'incompétence, le plus hardi des ministres n'aura que les bras branlants pour la friture de son échec. Son étiquette honorifique lui servira alors de faire-valoir pour entretenir sa carrière et devra s'en remettre à la providence pour entretenir sa conscience. La désuétude et l'effilochement de la responsabilité s'étaleront jusqu'aux soubassements des décisions pour ternir la gouvernance. On aura le beau rôle de galvauder le terme de bureaucratie à l'emporte-pièce. La confusion des sens n'est à l'évidence que la preuve d'un manque de savoir-faire et d'incompétence. Un ministre n'est pas bon ministre parce qu'il sort d'une grande école et du fait de sa longue expérience. C'est de la valeur conséquente et positive de ses collaborateurs qu'il tire son aura. Il devient donc séant de concorder le poids prometteur d'un ministre avec celui des hommes qui l'accompagnent. Ce qui est valable pour un ministre l'est aussi pour un président de la République. La cerise sur le gâteau serait que la dextérité nécessaire pour faire avancer le pays soit partagée par tout un peuple. Mais ceci est une autre histoire. |
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