On a déjà
jeûné un jour, c'est fou comment le temps passe vite!
Oui, mais quoi faire en attendant que le pays récupère de ses joies « castrées
» et guérisse de tous ses maux ? Un peu comme celui qui choisit le chemin le
plus facile pour espérer y lever du bon gibier, l'Algérien n'a pas le moral.
Faudrait-il se risquer à attendre la saint-glinglin
pour trouver motif à espérer quelque chose de bon à se mettre sous la dent ?
Parce que copieusement dopé à la vitamine DZ, seule source d'énergie locale, le
pays ne peut reprendre des couleurs, tant qu'il reste trop à l'étroit dans le
costume étroit de ses propres contradictions. Mais au-delà du réveil bougrement
beau mais surtout trop brutal du «gène» patriotique (longtemps mis en berne !)
de plusieurs générations d'Algériens post-novembristes,
faudrait-il, encore une fois, se résoudre à croire que seuls les jeunes de ce
pays pourraient réussir, là où des fournées entières
de politiciens ont fait un flop affligeant ? Parce que plus que ceux qui ont
pour « fausse » vocation de gérer notre destin national « délavé », la
génération post-décennie rouge a admirablement fait exploser son génie créatif
en cette période de crise sanitaire majeure, au point qu'elle nous redonne une
sacrée dose d'espoir dans un pays que l'on pensait honni par ses propres
rejetons. L'autre espoir à enseigner dans tous les bahuts, est celui de croire
dur comme fer que la chance finira, peut-être, par sourire à ceux-là mêmes qui
croient en leurs rêves, éveillés. L'espoir étant, aussi, une denrée périssable
pour une foultitude d'Algériens, il s'agit surtout d'un emprunt fait au bonheur.
Il est dit qu'il est permis de violer l'Histoire, à condition de lui faire des
enfants. Et devinez qui sont les enfants de
l'Histoire, notre Histoire à nous seuls ? N'en déplaise à ceux qui « pinaillent
» trop, en disant que l'Histoire, ça ressemble terriblement à une galerie de
tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies !