![]() ![]() ![]() ![]() La
corruption, un fléau qui s'est propagé de haut en bas de l'échelle sociale,
fait toujours l'objet de l'attention des pouvoirs publics et du législateur
sans pour autant limiter ses graves dégâts. Dans ce cadre de la lutte et la
prévention de la corruption, l'Algérie s'attelle à revisiter le contenu du
texte réglementaire afférent, ainsi que sa philosophie, car «il est impossible
de continuer sur la même voie», selon un aveu du ministre de la Justice, garde
des Sceaux, Belkacem Zeghmati.
Non sans tirer un lien avec les affaires de corruption commises par une bande
de malfaiteurs qui a ruiné le pays, qualifiées de délits et non de crimes. Laissant clairement entendre que la réflexion en cours sur le sujet
porte sur la révision du volet préventif et coercitif de cette loi, où figurent
la constitutionnalisation de la Haute autorité pour la transparence, la
prévention et la lutte contre la corruption, la déclaration des biens par les
hauts cadres, élus ou nommés au Parlement ou élus locaux avant et après la
prise de fonction, tout en s'assurant du respect de la gouvernance rationnelle
dans la gestion des affaires publiques de la lutte contre l'abus de pouvoir.
Mais, faut-il le souligner, les textes réglementaires, aussi fignolés
soient-ils, ne peuvent rien contre la corruption sans la volonté politique.
Maître mot d'efficacité des lois de la lutte et la prévention de la corruption,
la volonté politique joue un rôle majeur, sans lequel tout restera encore sur
papier. D'où l'insistance qu'il serait utile de rappeler dans ce contexte d'une
Algérie qui va vers des changements radicaux dans la gestion des affaires
publiques, notamment. A ce niveau de la «corruption», qui est
définie en tant que fait de solliciter, d'offrir, de donner ou d'accepter, directement
ou indirectement, une commission illicite, ou un autre avantage indu qui
affecte l'exercice normal d'une fonction ou le comportement requis du
bénéficiaire de la commission illicite, ou de l'avantage indu ou de la promesse
d'un tel avantage indu, la loi pourrait avoir des résultats probants en peu de
temps à travers une forte volonté politique et une transparence dans la gestion
des affaires publiques. Est-ce pour autant l'occasion pour crier
victoire ? Probablement, non. Car la corruption a atteint tous les échelons du
corps social, à telle enseigne qu'elle est devenue une règle, un «cadeau»
accordé entre les uns et les autres pour services rendus. Il serait, donc, très
important de prendre en considération la « petite » corruption, qui touche directement
les poches des citoyens. Une « petite » corruption contre laquelle s'est
insurgé le président de la République, promettant de mener une lutte sans répit
contre ce phénomène qui a chamboulé les valeurs sociales. Sans oublier de faire
référence à « la conscience », qui façonne l'individu « incorruptible », plus
grand rempart contre la corruption.
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